Poème:Ta Famille, Ma Belle

Ta famille, ma belle.

J’ai discuté avec ta sœur,
De toi et de tes amourettes,
Elle m’a tout dis et sans pudeur,
J’en ai quand même appris des chouettes…

Le maquillage, c’est légitime,
Les top-modèles, crèmes de beauté,
L’épilation ou tes copines,
N’étaient pas ce qu’il préférait.

La mode, la danse et l’aquagym,
Les rugbymen déshabillés,
N’étaient pas dans sa vie intime,
Telles de réelles priorités.

- « J’l’imagine au bras d’un chanteur,
Très grand, très blond, décoloré,
Parce qu’il serait du genre surfeur,
Qui passerait à la télé.

Je la vois assise, en tailleur,
Une décapotable à la clé,
Moi à l’arrière de ce tombeur,
Copie conforme de son cadet.

Tu sais, je ne suis que sa sœur,
Je n’voudrais pas que ça te vexe,
Elle fait ce qu’elle veut de son cœur,
Toi, tu parles de quoi dans tes textes ? … »

J’ai négocié avec ta mère,
Les remontrances de ta sœur,
Qui fêtr’a son anniversaire,
Chez papi mami, le bonheur…

- « C’était Lucas ou Nicolas,
Taureau ou Bélier, je n’sais plus,
Quel est le signe qui ébranla,
Ma fille, Vierge, qui ne l’est plus.

J’aime quand on parle de ménage,
De son travail, de descendance,
De robe blanche, elle en a l’âge,
On hésite encore pour l’alliance.

J’la vois au doigt d’un caporal,
Mieux qu’à celui d’un exempté,
Qui travaill’rait dans le social…
Un fonctionnaire à réformer.

Quelqu’un, avec les pieds sur terre,
Qui ne manque pas d’inspiration,
Quand vient la fête des grand-mères,
Un sauternes plutôt qu’une chanson…

Vous savez, j’suis quand même sa mère,
J’n’voudrais pas que ça vous vexe,
Chanteur, c’est pas toujours galère,
En plus, des fois, j’aime bien vos textes… »

J’ai partagé avec ton père,
Les secrets de l’astrologie,
Du vin blanc, du beau militaire,
La Corse en Août, ça, c’est pas dit…

- « C’n’était vraiment qu’une petite chieuse,
C’est vrai, j’ai le même caractère.
Maint’nant, c’est une belle emmerdeuse,
J’vous jure, elle tient ça de sa mère !

Alors il doit être passionné,
Par les thérapies familières,
Qu’arrivent à l’heure du souper,
Ça explique aussi mon ulcère.

Il doit surtout vouloir sauver,
L’humanité, la terre entière,
Celui qui compte négocier,
Avec le diable, c’est un enfer.

On peut quand même amadouer,
Son tempérament de cochon,
Par de la confiture, à souhait,
Sûrement pas avec des chansons.

Vous savez, j’suis d’abord son père,
J’n’voudrais pas que ça vous vexe,
J’protège ma fillette de votre air,
De cette chanson et de vos textes… »

Lirycs
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