Poème:Je Bois Pour Oublier

J’attends le souffle coupé
Que mon âme divague
Dans la méditerranée
Ou à travers les vagues

La pluie perle sur mes joues
Je fuis les jets de boue
Je cours à perdre haleine
Je n’économise pas ma peine

Je croise des amérindiens
Dans ma quête du Graal
Je ne vois que des chiens
Une traînée d’animal

Le chant du coq
Ton ombre qui se disloque
Ton image, une merveille
Et puis enfin, je me réveille

C’est alors que je bois un verre à sa santé
Non, je n’suis pas saoule
Je suis juste éméché
Pardonnez-moi si un peu je bafouille
Mais aujourd’hui, je veux me confesser

L’alcool m’aide à oublier
Cette femme qui m’a laissé
Elle est partie un beau matin
Je suis resté seul dans mon coin
Je ne m’épanche pas sur mes problèmes
C’est juste que j’l’aime

Je n’ai rien vu venir
Elle partait tous les soirs courir
Parfois il m’arrivait
De la suivre dans sa lancée
Mais très vite, je m’essoufflais
Comme notre histoire
J’ai perdu pied

Elle n’est plus là
Plus personne sous mes draps
La solitude me pèse
Je n’suis plus à l’aise
Dans mon corps, dans mes baskets
Dans mon crâne ? un casse-tête
Les images se mélangent
Et je crois voir un ange
Des hallucinations
Sûrement dû à ma grande addiction

L’alcool est devenu mon meilleur ami
Je lui confie à mon verre, mes soucis
Mes rancœurs ?
Je lui ouvre mon cœur
C’est un copain fidèle
Qui m’aide à oublier ma belle

Je bois pour oublier
Qu’un jour, je n’buvais pas
C’est un cercle vicieux
Qui me rend malheureux
Je ne pense plus qu’à mon verre
J’en oublie, ma famille, ma mère

Ma vie s’est arrêtée
Le jour où elle m’a quitté
Depuis, je bois à sa santé
- « Allez tenancier, la tournée, c’est pour moi
Maintenant, que j’t’ai raconté un peu ma vie
J’espère juste que tu m’serviras
Un grand verre de whisky
Et te dire que si finalement je bois
C’est pour oublier que je suis un grand con !
Et surtout, souviens-toi !

Pas d’glaçon »…