Poème:Crise Haut-Tistique

Ce matin,
Pas de réveil.
Une si belle journée devait s’annoncer.
Hélas, ce matin-là,
Le soleil ne s’est pas levé.
Dans ma chambre, à travers le solide transparent,
Une campagne si sombre,
Qu’elle aveuglait la clarté de mon esprit.
Les nuages s’obscurcissaient
Et m’engloutissaient.
Il ne suffisait qu’une simple traînée de lumière,
Pour à nouveau me faire espérer,
Encore et encore,
Pour ne pas être seule pendant cette épreuve.

Mon cœur s’emballait,
Je te cherchais, sans te trouver.
Alors je clonais un semblant de toi,
Issus de vagues souvenirs,
Qui semblent erronés,
Tant je les fuyais ;
Ton absence m’empestait.

Comme un crâne comblé de guerriers,
Avec leur force ;
Ils ont tant affronté,
Mais ne pourront jamais vaincre ce vide que tu m’as laissé.

Comme un trop-plein de pensées,
Par l’intolérance de cesser d’oublier
Ceux qui ont pu me faire danser.

Je ne puis prendre ce médicament.
Mes pensées sont erronées,
Mes neurones, toujours là pour me faire espérer.
Inutiles de les noyer,
Quand on sait les écouter.

C’est donc là que tu m’attendais.
Je n’aime pas ce lieu ;
Tant je perçois encore l’odeur de ta mort.
Mais ce matin, pas de réveil ;
Et j’ai pleuré une éternité.

Comme un torrent de pensées,
Qui t’alimentaient ;
Où comme ta brume divine,
Qui s’abattait ;
Ta tombe brillait.
De douces pensées rayonnaient.
Ta mort qui m’angoissait,
Est devenue présence
Qui ne cessera de m’apaiser.