Prose:Monde Perdu

Monde perdu

Que dire tant mon cœur s’essore et pleure
Sur l’état de ce monde sans foi ni loi
Peux-ton payer le prix
Creuser à perdre haleine
Couler au fond du puits ?

Trou de désordre et de déchets
De notre humanité perdue
Sur la cime de l’égo, non du salut
Elle s’est trouvée perchée
La vanité perçant la charité
La charité mendiant la pitié

Marais de vérité avale les ténèbres créées
Ensemble du vagabondage
Des riches et des rois
Qui jouent à la roulette
Exploitant dans leur voyage
Une multitude à leur passage

Que de terres non encore éclairées
De l’ esprit de vicissitudes
Elles se sont nourries jusqu’à sombrer
Appétit avalant la justice, l’équité
Arrachant le sang de la peau
Sans jamais se rassasier

Océan trinitaire étend tes mains de fer
Happe les crabes, les bêtes
Hypocrites, spoliateurs, imposteurs
Dans tes vagues circoncis-les
Par ton écume purgative, purifie-les
Cœurs de pierre changés en cœurs de chair
En la profondeur de tes graçes salutaires
Déposé-les métamorphosés

Sur l’horizon d’une aube nouvelle
l’amour comme un arc-en-ciel n’apparaîtra
Que lorsque leur raison d’être se changera
En une valve sanguine artérielle
Diffusant son sang vers une source spirituelle

Aida

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