Poème:Feuille Blanche

Toi qui me hante en ce triste dimanche
A l’instar de l’extérieur mon cœur semble si froid
La colère et la haine l’enveloppe d’une paroi
Qu’à toute forme de tendresse il est maintenant étanche

Je couche sur le papier, d’une main plus que tremblante
Ce que me mon esprit aliéné ne cesse de me ressasser
La folie s’éprend de moi, je ne lui résiste pas. Hésitante,
Je la laisse prendre ses droits comme par le passé.

Folle ? Non ! Tu ne l’es pas, me répétera-t-on !
Mais qu’y a-t-il chez moi qui ne tourne pas rond ?
Pour que je ne sois capable de gérer celle douleur ?
Pour que le tableau de ma vie ne soit peint de couleurs ?

Je regarde alentour, pose mes yeux ça et là,
Cherchant avec espoir ne serait-ce qu’une demi-teinte
Mais cet exercice ne me réjouis pas
Parce que infructueux, je me sens comme éteinte.

Est-il possible de vivre dans un monde de noirceur ?
Est-il possible de croire en un cœur, pur froideur ?
Où place n’est plus faite pour une source de chaleur ?
Où place n’est plus faite pour un brin de bonheur ?

Si je croyais cela, ma plume n’écrirait pas
J’aurai rendu les armes et mon corps serait froideur
Mais dans ce labyrinthe sombre je fais pas après pas
Car jamais ne m’a abandonné celle que j’appelle ma Foi

Alors je continue, en errance, en souffrance
Ne peux me résigner à maintenant tout lâcher
Quand sur mon chemin fut posé un homme dont l’élégance
Et la subtilité de l’esprit me disent d’espérer et de continuer.

Bataille après bataille, l’ennemi sera vaincu
Ce torpilleur d’esprit qui sur moi son dévolu
A jeté. Il perdra de sa verve, il perdra de sa force
Jusqu’à ce qu’il n’en reste plus que des miettes d’écorce.

Toujours plus forts à deux, et avec l’aide des Cieux
Viendra un jour béni où il jettera l’éponge
Cet esprit torturé qui chaque jour ma vie ronge !
Et cette bague qu’un beau jour à mon doigt tu passas
En la promesse d’un avenir ensemble, un avenir radieux
D’une guerre intérieure désormais finie, le témoin restera !