Texte:Les Chiens De La Rue De L’église

Dans leur voiture à trois, quatre ou cinq… je ne sais plus très bien. Nous laissent passer au passage piéton et ensuite hurlent une chose au départ inaudible. C’est normal, je ne suis pas une chienne, je ne comprends pas la langue des chiens. Puis cela devint un peu plus clair : « Eh BoNjOuR, Eh RéPoNd, RéPoNd [… ] ! » Et leurs regards pervers.
Même une demi-heure après, j’espère qu’ils ont vu les doigts d’honneurs que je leur adressais.
Majeurs levés, tête haute, digne je resterai. Ne pas baisser la tête lorsque les chiens aboient.
En rut, oh leurs pénis, vin dious qu’ils leur soient sectionnés, cuisinés, qu’ils puissent savoir quel goût ont les salauds. À cet instant, j’aurais aimé les voir crever à mes pieds. À cet instant où à voix haute j’ai craché ma haine, entre rire nerveux et adrénaline, les poings serrés, je les imaginais souffrir. Comme je les ai maudits, comme j’ai dit à voix haute. Je les maudis toujours, si je pouvais leur faire voir l’enfer… Puisque ce soir la haine est devenue mon oxygène, il n’y aura pas de larmes. Puisque les chiens en rut court apparemment les rues… Il n’y aura pas une larme. Puisque devant ces êtres putrides, je ne faiblirai pas, je serai fière et digne, mais je ne tairai rien. Parce que tous ces connards ms jamais n’auraient dû naître. Vin dious