Texte:Monologue Bancal De Théâtre

Faut-il subir ;
Faut-il se battre ?
Mais ce n’est pas ainsi que la vie est faite… si ?
J’y ai pensé longtemps et… à une époque où on le vend sur les marchés pathétiques, le bonheur n’existe apparemment plus. Je vois mal comment aboutir une carrière inintéressante, fonder une famille comme une femme de valeur et abandonner ses rêves pourraient être une vie, est-ce ici un sens valable ?
Pourquoi haïr les autres si l’autre c’est moi, pourquoi craindre la solitude lorsqu’elle m’est liberté ? Et pourtant, haïr comme je l’ai fait.
Qu’y avait-il avant que l’on enterre nous-même notre soif de vivre, qu’y avait-il avant ces misérables questions terre à terre. Rien, peut-être, mais l’absence en elle-même n’est-elle pas quelque chose ? Est-ce l’époque qui le veut, ou la réalité est-elle par essence ennuyeuse ? On me parle d’avenir, mais en ce monde je ne vois plus ni passion ni désir, juste des regards vides de toute âme. Je suis stupide, peut-être, ringarde, coincée, perchée et irréfléchie, mais je refuse de vivre une vie telle. Je défierai l’ennui, je m’en rirai de cette logique illusoire, et peut-être éviterai-je, une vie dérisoire. Je prendrai la vie par la gorge, quitte à la vivre j’en serai maître. Mais je rirai d’elle avant qu’elle ne tue la jeunesse.