Prose:Réflexion Printanière

Ils m’encerclent ces bruits aux frontières d’horizon toujours diverses
C’est le printemps l’oisillon en quelque altitude qu’il se trouve
L’oisillon qui sait qu’il se meurt sans la même nourriture à l’heure ponctuelle
Et moi je sens très solennelle vivante
J’analyse les symptômes de l’existence
Je ne hait rien autant que cette machinerie de la respiration par laquelle irrémédiable se prolonge l’ivresse d’un ennui
Respirer me nuit plus sûrement que le glaive.
Derrière la cime et la circulation invisible de la population des arbres
Il y a cette chimère de regard naïvement bleu
Dans lequel un nouveau concept de joie se plaît à se construire lentement
Irradiant, fou
Mais je fais de ma folie une armure pour contredire un visage bienheureux qui me tends ses plus heureux présages
Car il ment il ne sait pas
Ces pins dans la tourmente dont la rectitude démissionne
Penchés vers mon cerveau près à percer la caverne
Le tombeau d’une âme humaine convertit à la misanthropie.
Se faut il que la sève exhale jusqu’à ses plus intenses penchants
À répudier toute envie jusqu’à celle de poursuivrez et l’attente et la crise infini de mon siècle
Le bleu ment béat d’optimisme
L’ami idéal est une idée originale qu’elle s’est inventé pour tuer le temps
Et convertir ses ennemis par l’amour d’une invention.