Poème:Elle…

Elle…

Je la vois, cette pauvre fille presque morte, allongée sur son lit, une lame à la main, attendant son heure. Elle n’a plus qu’une seule envie, celle de mourir, de quitter de monde ! Victime d’une putain de société…

Elle pleure des larmes, elle coule de sang et cri de colère ! Elle vie dans le silence, l’oublie, la douleur, la haine, la haine d’un monde qui au bout des annés l’a tuée. Elle ne demandait que juste un peu d’aide, d’amour et d’attention. Elle aurait vraiment voulu se libérer de tous ses désagréments de la vie, de tout oublier juste un malheureux jour pour pourvoir enfin vivre, sourire et s’épanouir normalement mais tout ceci était impossible, inimaginable, qu’un simple rêve qui malgré la faisait vivre ! Mais aujourd’hui plus de rêves, plus d’envie du moins sauf une ! Elle en a marre, elle veut partir, elle veut en finir pour de bon cette fois ci… Car elle a déjà nombreuses fois songé au suicide, à la mort mais c’était toujours pareil. Elle commençait par couper le dessus du bras puis elle descendait progressivement vers les veines qui se faisait de plus en plus proches. Les larmes coulaient, le sang aussi de plus belle même. Et puis quand le moment fatidique arrivait, elle arrêtait tout, elle renonçait à la mort ! Comme à chaque tentative, elle me laisse, moi son ange, pénétrer dans son intimité. Aujourd’ hui c’est pas pareil, déjà quand je suis arrivée, elle a eu peur, elle s’est blottie dans son lit, rempli de sang, et elle ne parlait plus. Puis quand j’ai voulu m’immiscer en elle, elle s’est fermée, elle a eu un mouvement de recule. Alors j’ai du lui faire reprendre confiance en moi, je lui ai expliqué de nouveau que j’étais son ange et que je lui voulais en aucun cas lui faire du mal mais juste l’aider. Elle ne me croyait pas vraiment, elle m’a même demandé si je l’aimais encore… Enfin bref c’était très chelou, inhabituel ! Et quand j’ai enfin pu l’approcher, je me suis aperçu que lui aussi, son esprit, était très confus, même très flou. J’aperçois tout de même une scène horrible qui commence par hier au soir, vers dix-huit heures, alors qu’elle rentrait du bahut, deux mecs l’ont suivie ! Et puis comme elle était seule, ils en ont profités, ils l’ont emmené dans une ruelle sombre, vide et puis l’ont violé comme des chiens… Voilà pourquoi elle a peur de moi, je comprends mieux, sa confiance a été trahie ! Je comprends aussi qu’elle veuille aujourd’hui en finir, cet acte a dépassé les limites possibles de l’existence, on peut dire que c’est la goutte qui a fait déborder le vase, cela résumé à ça… Quelque chose vient de se passer la, je ne vois plus rien ! Je suis expulsé de son âme ! Ha oui il est en train de quitter son corps… . Elle est parti… elle est morte ! Son corps inerte, sanglant, coupé, violé reste la sur son lit immaculé de sang, de son propre sang ! Le sang qu’elle a fait couler pour tout ces abrutis qui l’ont fait souffrir, ils l’ont détruits ! Ils aimaient ça en plus ! Quelles bandes d’enculés ! Mais maintenant c’est fini, elle est parti, elle a rejoint le bonheur du paradis, si elle peut être encore heureuse… .
Deux heures plus tard, sa mère entre dans sa chambre et voit sa fille du moins le corps de sa fille inerte sur le lit dans un bain de sang. Elle n’y croit pas, elle pleure de colère, de rage, de tristesse, elle crie d’horreur, ses paroles sont « qu’est ce que je t’ai fait, dis-moi, je voulais pas de faire du mal, reviens-moi s’il te plaît, je t’aime… », mais pourtant sa fille n’était plus de ce monde. Tout cela ne se serait pas passé si sa mère avait été plus attentionnée envers elle. Cette fille avait toujours les yeux qui brillaient, jamais le sourire aux lèvres et ses bras étaient parsemés de cicatrices bizarres. Mais aujourd’hui cette ignorance, cette tristesse, ses souffrances sont finies, elle est partie au paradis… Sa mère ramasse une lettre au pied de sa fille.

Maman,
J’ai longuement réfléchi et aujourd’hui j’ai décidé de rejoindre le bonheur du paradis en échange de ma putain de vie ! Je ne supportais plus ce monde si cruel avec moi, alors j’ai mis fin à mes souffrances, excuse-moi pour tout ce sang mais je ne savais pas comment faire autrement. Maman tu n’as rien fait pour que je parte si vite, mes souffrances ne viennent pas de toi, tu m’as apporté chaque jour que du bonheur alors s’il te plaît ne pleure pas et sache que je t’aime ! Même si je ne suis plus dans le même monde que toi, je serais toujours dans ton cœur et tu seras toujours dans le mien. Si tu veux parler, lève les yeux et regarde le ciel et raconte-moi tout haut, et chaque jour, je veillerai sur toi jusqu’à ce que tu me rejoignes ! Ne sois pas malheureuse pour moi, je vais enfin connaître la joie et le bonheur de cette nouvelle vie que j’ai tant rêvé ! Sur ce je t’embrasse très fort, au revoir et à bientôt !
Si tu as besoin de moi, lève les yeux, regarde le ciel, et il te répondra…
Je t’aime ! L’oublie jamais !
Ta fille qui pense très fort a toi ! Même aux cieux !

Sa mère, désespérée, le regard vide, triste, perdu, se dirige en direction du lit. Elle regarde avec le corps de sa fille mais plus particulièrement la lame, duquel elle voulu s’en emparer mais les doigts de sa fille était tellement crispée sur cette lame, qu’elle ne put la prendre ! Elle sait très bien qu’elle ne peut rester en vie dans ce monde, elle a tué Léonie, sa seule famille, son bébé, son être chère, mais honte sur elle, elle est affreuse… Sachant tous cela, elle en voulait vraiment alors insista de nouveau mais là du sang gicla, horrifiée, elle laissa tomber le corps ! Plus qu’une seule solution… elle ouvra la fenêtre et se jeta…