Poème:Suicide Fraternel

Si un jour, je venais à partir
Et bien c’est seule que je m’en irais
Personne je n’embarquerai
En solitaire, je devrais m’enfuir

Jamais, je ne te laisserai,
Seule et triste, comme çà partir,
Je réfute, sans toi cet avenir,
Alors auprès de toi, je resterai…

J’inventerai peut être une mixture
Un truc à boire ou à grignoter
Mais si je ne sais pas trouver
Je me contenterai d’un bol de cyanure

Je t’ai demandé de partager,
Car sans toi, ma sœurette,
Je ne vois pas autre voguette,
Que celle-ci avec toi, la partager…

Il a je crois, un effet radical
Ne laisse aucune chance de survie
Il plonge le corps en pleine tétanie
Le paralyse, avant de le rendre glacial

Alors je t’aiderai à préparer,
Au cyanure, la dernière tisane à partager,
En se disant nos derniers mots d’amitiés,
Et tout doucement, s’éteindre à côté…

Ce procédé doit faire énormément souffrir
Infligé au corps une douleur indéfinissable
Et provoqué des effets peu présentables
C’est une manière barbare de mourir

Je me moque de cette souffrance,
La pire serait celle de ton absence,
Alors si tu pars, je viens avec toi,
Car je ne serais plus jamais moi…

Je serai le cobaye pour la tester
Le jour, où la promesse se sera endormie
Et bien loin de moi, évaporée dans la nuit
La tasse pleine j’ingurgiterais

Nous serions deux, à vouloir essayer,
Pourquoi serais tu la seule à le faire,
A ces mots, je ne peux me taire,
Je veux avec toi, je veux me dissiper…

Reclue dans l’ombre, loin des regards
J’attendrais les minutes fatidiques
Jusqu’à ce que la vie me quitte
Et qu’ainsi s’achève mon départ

C’est ainsi que s’achève notre départ,
Ne t’attend pas de ma part,
Que je laisse tomber cette idée,
Avec toi ma sœur pour l’éternité…