Poème:Je Parlerais

Je parlerais sans crainte du jour et de la nuit
De la colère des plaintes de l’amour sans un cri
Je parlerais des murs et des larmes solidaires
Qui prient dans un silence, les millions qui galèrent
Je parlerais des cendres qui font monts et merveilles
Du prix des innocences que l’on tue que l’on paye
Je parlerais des arbres, de la douleur profonde
Des joyaux qui murmurent des discours dans les ombres
Je parlerais des joies comme en parlent les fous qui s’amusent à hurler « il faut le mettre en joug »
Je parlerais du nord de sa bise glaciale
Dont découle le temps, fleurit la pierre tombale
Je parlerais du sud comme un sol déchiré
Unissant les plus pauvres dans un dernier balai
Je parlerais des âmes qui n’ont pas vu le jour
Et pourrissent sous la lame qui a occis leur tour
Je parlerais des hommes, de leurs patries amères
Qui font d’un étendard toute une vie entière
Je parlerais des vents qui tournent et qui s’abaissent
Vers des destins plus viles et des bateaux en liesses
Je parlerais toujours et sans jamais me taire avec la liberté ou fleurirais en terre
Avec comme écriteau exposé sur ma tombe
Longue vie à tous les mots qu’ils fleurissent en nombre
Et que jamais ne meurent les combats qui les portent
Et que jamais palisse la satire à leurs portes
Dites à ces abêtis par toutes leurs religions
Peu importe ce qu’ils visent les pauvres atterriront
Toujours dans un concept dont je chéris le nom
Et que j’ose nommer liberté d’expression