Prose:Ma Blanche

Nicolas, vous ne connaissez pas Nicolas.
Nicolas c’est l’aide à la personne qui s’occupait de mon amie Blanche.
Blanche, ça ne vous dit rien non plus. . Hé il faut sortir le dimanche !
C’est une presque centenaire de presque cent ans. . Ou presque. Mais voyons, elle publie ici alors cherchez !

Par un bel après-midi de printemps, Nicolas s’apprêtait à emmener Blanche au parc.
Il faut vous dire qu’elle est en fauteuil roulant depuis quelques années déjà.
L’Ardèche est un département où les rues sont plus souvent en pente qu’à l’horizontale.

Nicolas, tête en l’air ce jour là, peut-être troublé à la vue d’une jolie demoiselle qui passait dans la rue, a oublié de mettre le frein du fauteuil, le temps d’ouvrir la portière pour installer mon amie. Dès que te fauteuil fut libéré des mains de Nicolas, il se mit à dévaler la pente, prenant de la vitesse. Nicolas eut beau courir derrière, peine perdue, jamais il ne put rattraper le bolide et sa passagère.

Les gens du canton la cherchent encore aujourd’hui.
Moi je sais où elle se trouve. Elle a traversé toute le Provence, la Méditerranée, échappant aux dents acérées des requins.

Elle vit quelque part en Afrique du Nord. Oh, de requins là-bas, il y en a aussi, mais ils sont moins dangereux.

Belle vie ma presque centenaire. Lorsque vous dormez, si quelquefois dans vos rêves vous sentez une caresse sur votre joue, ce n’est que Aladin qui vient y déposer un bisou, alors n’ayez pas peur.