Poème:Les Yeux D’un Pere

Chacun de ses pas,
C’est mon héritage,
Je guette chaque tracas,
Dans leurs sillages.
Le moindre de ses rêves,
C’est le plus beau de mes voyages,
Et je sais d’où le vent se lève,
Quand ses jours sont à l’orage. .
Chaque jour, malgré son âge,
Elle déploie un peu plus ses ailes,
Chaque jour, plus belle, mon oiselle,
Ne restera pas longtemps en cage.
Me soumettre à l’ironie cruelle,
D’offrir à d’autres, son cœur en partage ;
Épiant dans ses prunelles,
Chacun de ses messages.
Au milieu de ce panel,
Un plus hardi, moins sage,
Finira par commettre l’outrage,
D’aller voir plus loin que ta dentelle.
Alors s’éteindra le regard de l’enfant sage,
Pour aller découvrir des contrées nouvelles,
Mais pour parer à la moindre étincelle,
Je ne serais jamais loin dans le paysage.
Malgré toutes ses promesses qui brillent,
Et ce temps qui pour moi, vacille,
Notre amour restera indivisible,
Complices a jamais, père et fille.
Et me revient en mémoire,
Des bords de plage,
Des glaces à la vanille,
Nos rires canailles,
Nos cheveux en batailles.
Petits instants cocasses,
Jolis moments fugaces,
Qui font notre histoire,
Fragiles brins de paille,
Qui jamais ne s’efface.
Tu m’aimes autant que tu m’a haï,
Car tu n’as pas toujours compris,
Cette overdose d’amour nécessaire,
Je t’étouffais parfois, de mes bras ouverts,
Mais tu t’en souviendras ravie,
À cette heure, où tu seras mère.

PAEPEGAEY Michel