Poème:Les Moineaux

Je regardais,
Ces jeunes amoureux,
En pensant à nous deux,
Comme hors du temps,
Plus rien n’existait,
Autour d’eux.

Je connaissais,
Ce feu,
Qui passait,
Dans leurs yeux,
Comme si autour d’eux,
Il n’y avait plus rien,
Ils se foutaient bien,
Que le notre soit éteint.

J’admirais,
Ces deux enfants,
Et leur amour balbutiant,
Autant que je haïssais,
Leurs matins,
Et le frôlement,
De leurs mains,
Moi, je n’avais plus rien.

Dans un jeu
De rôle imbécile,
J’endossais la peau,
De ce jeune ignorant,
De tout, au secret des filles.

Deux, trois phrases
De pacotille,
Pour voir ces yeux,
Qui brillent,
Je les ai dites, bien avant,
Il y a déjà si longtemps.

Les étourneaux,
S’embrassaient,
S’enlaçaient,
Tendrement,
Et je voulais lui hurler,
Qu’à ce jeu,
Rien d’innocent,
On est toujours refait,
Mais il y a des trucs
Si puissants,
Que devant, on se tait.

Petit couple parfait,
À mes cris reste sourd,
Et conjugues tes toujours,
Pas d’imparfait, jamais.

PAEPEGAEY Michel