Poème:A Mon Frère.

Pour cette vie quite malmène,
Pour ces faux espoirs,
Que tu récoltes et que tu sèmes.
Pour tes amis qui t’abandonnent,
Parce que désormais,
L’image que tu donnes,
N’est plus celle qu’ils aimaient.
Il est passé où ce grand frère que j’aimais ?
Et qui pour moi, était toujours là.
Il est passé où celui qui se « battait »,
Parce que sa vie le valait bien ?
Quelle est cette image,
Que j’ai désormais devant moi ?
Celle d’un mort vivant.
Tu n’as plus que la peau sur les os,
Les joues creusées.
J’ose à peine te regarder,
Tant celà m’attriste,
Même si je ne dis rien.
Il est passé où le gros costaud,
Qui n’avait peur de rien ?
Toute ta vie peut basculer en un instant,
Et toi, tu t’en fiches éperdument,
Du médecin, de nos tourments.
Tout ça, tu le jettes très loin,
Parce que, comme tu dis,
Plus rien ne te retiens.
Ta vie c’est toi qui la détient,
C’est toi qui décides de la retenir,
Nous on ne peut plus rien,
Ce que tu veux entendre, ce que l’on peut te dire,
On pourrait te prier,
Pour toi, ça ne veut plus rien dire…
Tu te suicides lentement et nous on attends le cœur saignant.