Poème:Tenebre De L Ame

Un long couloir. Long, interminable, empli des plus profondes Ténèbres. Le sang et les larmes s’entremêlent sur les murs du couloir me rappelant sans cesse les souffrances et le désespoir dans lequel ceux qui disaient m’aimer m’ont plongé. J’avance sans cesse, chemin sans fin, comme un sort diabolique lancer par un dieu qui ne me voulait que du bien…
La lumière ? Je ne la cherche pas car elle n’est rien, rien d’autre que l’hypocrisie mélangée au futile désir de vouloir du bien à ceux qui ne veulent que votre malheur. Elle est l’ordre. Mais qu’est-ce dont l’ordre ? C’est une force qui par vanité et orgueil décide d’imposer sa volonté aux autres au nom du bien-être universel. L’ordre, c’est la domination et la souffrance des autres pour la satisfaction d’un ego surdéveloppé. Les mots de la Bible me reviennent soudain. Au début, il n’y avait que les Ténèbres, puis la Lumière fut. Qu’en déduis-je donc ? Qu’au commencement il y avait les Ténèbres et que la Lumière, cette traîtresse enfant, est venue pour détruire ce qu’il y avait au commencement et ce par un joug de domination et de contrainte.
Dans ce couloir, je ne connais que la souffrance mais cela m’est égal car je suis libre, il n’y a personne pour venir me sermonner dans le but satisfaire son ego, personne qui me punira au nom de la justice pour satisfaire ses penchants sadiques, personne qui m’obligera à agir contre ma volonté au nom du bonheur des autres mais de mon malheur.
Je suis l’agneau sacrifié pour avoir voulu être heureux sans me soucier du bonheur des autres, je suis l’innocent condamné avant d’avoir commis un crime, je suis le souffre-douleur, celui qui endosse la souffrance à laquelle l’être humain se condamne.
Je suis celui que l’on a jeter dans l’abyme des Ténèbres et qui en fin de compte s’y plait.