Poème:Moi La Terre

Me voilà encore seule dans cet espace bien vide.
Je pense à la vie, au passé, au futur et au présent…
Que me réserve l’avenir ?
Que m’a apporté le passé ?
Que suis-je aujourd’hui ?
Le voile de questions se déchire au fur et à mesure… mais pas encore assez vite pour moi.
Pourquoi comme ça ?
Je voudrais m’arrêter mais le courant et le tournoiement perpétuel de la vie ne me le permet pas.
Les vagues ballaient mes épreuves comme si elles n’avaient jamais existés. Mais dans un coin de mon esprit, au centre de ma forme ronde, elles restent encrées à tout jamais, mais un jour je me vengerais et toutes ces épreuves seront rendues.
Qui suis-je pour mériter cela ? Moi, habitée par des milliards d’humains.
Une population qui se croit si brillante mais qui en réalité est bien ignorante et faible.
Qui sont-ils pour détruire à ce point tous ce qui les font vivres, tous ce que je leurs offres ?
Ils tuent le silence, détruisent ce qui est plus beaux et mieux qu’eux-mêmes.
Ils me démolissent, ils anéantissent la nature et polluent leur eau.
Tu as encore tellement a apprendre toi l’humain.
Tu es loin d’être bien…
Ecoutes et apprends, déchiffres et comprends, regarde et profites, respires et vis !
Au fond, tu as tellement de qualités, alors souris, prends la vie du bon côté et existes.
Pourquoi t’acharnes-tu ?
Peux-tu comprendre ?
Toujours plus, toujours mieux… toujours pire !
Que deviendrez-vous ?
N’as-tu jamais entendus parler de mon réchauffement ?
… Si ! … Et qu’as-tu pensé à ce moment là ? « Ce n’est pas grave, je ne vivrais quand même plus à cette époque ».
Non, sûrement pas. Mais pense à tes enfants…
Que leurs laisses-tu ? Un bout de terre pourrit qui va exploser ? De la panique ?
Ou plutôt que ne leurs laisses-tu pas ? Une chance… Tu as eu la tienne, donnes leurs en une aussi, qu’ils ne commettent pas la même que toi.
Connais-tu un animal autre que toi qui domine sur d’autres créatures comme toi tu le fais ?
Je vois en toi un être égoïste, méchant et pervers.
Ne le contredis pas.
Combien de fois n’as-tu pas pensé : « ce n’est pas parce que moi je vais arrêter que tous va s’arranger »
Non, quelque part tu as raison, mais si tout le monde pense comme toi jamais ça n’en finira.
Tu es le maillon d’une chaîne, tu as donc une certaine responsabilité…
Observes toi, comprends-toi avant tous. Et après réagit. Agit en ta faveur sans pour autant être indifférent et égoïste.
Regarde-toi, contemple ton reflet. Que vois-tu ? Raconte-moi, peut-être n’est-il pas trop tard ? Parle-moi, à moi la terre.