Slam:Fantômes

À frêle opiniâtreté,
Ils imaginent être rejetés,
Vivre seul jusqu’à ce que la mort devienne un projet
Souvent dans le silence,
Souvent,
Le sentier est trop long pour préserver la patience
Le temps passe vite, ses faix savent affaiblir
Après la mort fantôme seront leurs récits
Cette allure décharnée ne sachant décharmer
Les moqueries perçues dans le regard des indiscrets

La nuit s’annonce infini,
Glacial,
Le cœur ne bat plus assez pour concasser son cristal
Celui de femmes et hommes suppliciés à mort
L’âme perdue d’un antagonisme accusé à tort
Le destin est péril,
Il peut être brusque dans son ring,
Le plus beau cadre qui enrobe une horloge est tragédie
Cette terrible prostration sans convalescence
Accentuée par la piètre froideur des émotions

Les idées s’éclairent,
La faucheuse est passée,
Le temps des sentiments courent après son passé
Fantôme,
La mort est venue frapper
Ce qui restait d’une vie que l’indifférence a marqué

Évoluer comme une entité,
Sans âge ni couleur,
Sans vouloir de pitié dans sa frustre douleur
Quand ils fouillent leurs pupilles,
Ils ressentent un mal,
Ainsi que le frisson qui démange leurs esprits
Ce mal être,
À vouloir être l’être bannissant chimères et souvenirs de sa mallette
Rarement le cœur à la fête,
Ils sont privés de compassions depuis que son spectre a claqué les fenêtres

Les idées s’éclairent, la passion est dépassée
Le temps des sentiments trimbale de lourds secrets
Sans se lasser,
La morosité empoigne la gorge,
Elle y laisse des marques de lacets,
Le sang et l’art peuvent se rapprocher
D’une mauvaise foi mise à l’écoute sans raccrocher
Fantôme comme les regrets,
Les belles heures du passé,
Survivre isolé alors que l’altruisme vit à côté

Les idées s’éclairent,
La faucheuse est passée,
Le temps des sentiments cours après son passé
Fantôme,
La mort est venue frapper
Ce qui restait d’une vie que l’indifférence a marqué

Cramponner à l’espoir pour une tentative de vivre
Là où la routine supprime les expressions du visage
Devant un miroir, cette solitude qui dégrade,
Désirable mais dangereuse comme un trou noir
Lorsque l’on s’en ira,
Sera-t-on fantôme,
Si mon phrasé est stupide j’aimerais que les gens l’ignorent
Mais je m’identifie à toutes ces âmes,
Vécues ou pas,
Ce chagrin commun sans peupler les mêmes larmes

Je regarde le ciel pensant à ceux qui sont partis
Et aux ruelles hantaient par leurs énergies
Ces flashs qu’ils rapportent,
De pensionnat, de psychiatrie,
La pièce des instruments pour faire chanter des cris
Dans ce monde obscur,
Des prédictions de l’abandon,
L’ombre de la réclusion les travaille jusqu’à l’usure
L’élixir du doute fait de concret et d’illusions
Fantômes sont les hardiesses de leurs fictions

Les idées s’éclairent,
La faucheuse est passée,
Le temps des sentiments cours après son passé
Fantôme,
La mort est venue frapper
Ce qui restait d’une vie que l’indifférence a marqué.