Univers de poésie d'un auteur

Prose:141094 - Sans Titre

La Prose

A partir d’une phrase de La nuit des temps, de René Barjavel.
« Les yeux clos, les bras perdus, ele ne pesait plus, ne pensait plus, elle était l’herbe et le lac et le ciel, elle était un fleuve et un soleil de joie. »
A l’intérieur de son corps, profondément enfoui, son cœur résonnait. Plus entraînant qu’un tambour, fort, infatigable, il voulait qu’aux alentours toute la Nature l’entende. Et chacun de ses battements animait mystérieusement le corps abandonné par la raison. Elle ne pesait plus, pensait plus, elle était perdue dans l’oubli et dans l’insouciance. Mais elle ne regrettait pas, au contraire. La Nature l’avait accueillie. Elle n’avait pas réfléchi, elle ne s’était pas méfiée. A quoi bon ? A présent autour d’elle tout semblait calme et fluide. Elle ne faisait plus qu’un avec l’herbe et le lac et le ciel. Son corps l’avait désirée, cette union absolue. Elle l’avait laissé faire, par instinct, car désormais jamais plus la raison ne l’empêcherait d’avancer.
Son corps n’avait pas changé ; mais par un curieux miracle, elle apparaissait nettement plus belle que jamais.
Elle s’était offerte à la Nature et la Nature s’était offerte à elle. Sans peur, ni honte. La communion absolue leur avaient permis de partager chacun de leurs secrets, jusqu’au plus infime, jusqu’au plus indévoilable. Elle était l’herbe et le lac et le ciel, elle était un fleuve et un soleil de joie. La Nature était le corps et le cœur et l’âme, elle était un souffle et une inspiration de vie.
Et grâce à la Nature, elle resplendissait. Elle était pure, et son âme paisible.
Enfin elle avait conscience de chacun de ses mouvements intérieurs, auparavant imperceptibles. Son sang, précieux élixir, s’écoulait vivement en une infinité de sources tortueuses. Il accompagnait avec joie les battements de son cœur. Elle le ressensentait, tout comme chacune des parcelles qui composait l’intégralité de son être. Et tout lui semblait comme un feu ardent, immortalisé par la divine mélodie de la vie qui régnait.
Plus rien ne pouvait s’opposer à la jouissance que lui procurait cette irréelle plénitude. Elle désirait profiter de chaque seconde ; et chaque seconde, intensément, se faisait éternité.
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Poeme de Rapha

Poète Rapha

Rapha a publié sur le site 13 écrits. Rapha est membre du site depuis l'année 2011.

Syllabation De L'Écrit

Phonétique : 141094 - Sans Titrea paʁtiʁ dynə fʁazə də la nɥi dε tɑ̃, də ʁəne baʁʒavεl.
« ləs iø klo, lε bʁa pεʁdys, ələ nə pəzε plys, nə pɑ̃sε plys, εllə etε lεʁbə e lə lak e lə sjεl, εllə etε œ̃ fləvə e œ̃ sɔlεj də ʒwa. »
a lɛ̃teʁjœʁ də sɔ̃ kɔʁ, pʁɔfɔ̃demɑ̃ ɑ̃fui, sɔ̃ kœʁ ʁezɔnε. plysz- ɑ̃tʁεnɑ̃ kœ̃ tɑ̃buʁ, fɔʁ, ɛ̃fatiɡablə, il vulε koz- alɑ̃tuʁ tutə la natyʁə lɑ̃tɑ̃də. e ʃakœ̃ də sε batəmɑ̃z- animε misteʁjøzəmɑ̃ lə kɔʁz- abɑ̃dɔne paʁ la ʁεzɔ̃. εllə nə pəzε plys, pɑ̃sε plys, εllə etε pεʁdɥ dɑ̃ lubli e dɑ̃ lɛ̃susjɑ̃sə. mεz- εllə nə ʁəɡʁεtε pa, o kɔ̃tʁεʁə. la natyʁə lavε akœji. εllə navε pa ʁefleʃi, εllə nə setε pa mefje. a kwa bɔ̃ ? a pʁezɑ̃ otuʁ dεllə tu sɑ̃blε kalmə e flɥidə. εllə nə fəzε plys kœ̃n- avεk lεʁbə e lə lak e lə sjεl. sɔ̃ kɔʁ lavε deziʁe, sεtə ynjɔ̃ absɔlɥ. εllə lavε lεse fεʁə, paʁ ɛ̃stɛ̃, kaʁ dezɔʁmε ʒamε plys la ʁεzɔ̃ nə lɑ̃pεʃəʁε davɑ̃se.
sɔ̃ kɔʁ navε pa ʃɑ̃ʒe, mε paʁ œ̃ kyʁjø miʁaklə, εllə apaʁεsε nεtəmɑ̃ plys bεllə kə ʒamε.
εllə setε ɔfεʁtə a la natyʁə e la natyʁə setε ɔfεʁtə a εllə. sɑ̃ pœʁ, ni ɔ̃tə. la kɔmynjɔ̃ absɔlɥ lœʁ avε pεʁmi də paʁtaʒe ʃakœ̃ də lœʁ sεkʁε, ʒysko plysz- ɛ̃fimə, ʒysko plysz- ɛ̃devwalablə. εllə etε lεʁbə e lə lak e lə sjεl, εllə etε œ̃ fləvə e œ̃ sɔlεj də ʒwa. la natyʁə etε lə kɔʁz- e lə kœʁ e lamə, εllə etε œ̃ suflə e ynə ɛ̃spiʁasjɔ̃ də vi.
e ɡʁasə a la natyʁə, εllə ʁεsplɑ̃disε. εllə etε pyʁə, e sɔ̃n- amə pεziblə.
ɑ̃fɛ̃ εllə avε kɔ̃sjɑ̃sə də ʃakœ̃ də sε muvəmɑ̃z- ɛ̃teʁjœʁ, opaʁavɑ̃ ɛ̃pεʁsεptiblə. sɔ̃ sɑ̃, pʁesjøz- eliksiʁ, sekulε vivəmɑ̃ ɑ̃n- ynə ɛ̃finite də suʁsə- tɔʁtɥøzə. il akɔ̃paɲε avεk ʒwa lε batəmɑ̃ də sɔ̃ kœʁ. εllə lə ʁəsɑ̃sɑ̃tε, tu kɔmə ʃakynə dε paʁsεllə ki kɔ̃pozε lɛ̃teɡʁalite də sɔ̃n- εtʁə. e tu lɥi sɑ̃blε kɔmə œ̃ fø aʁde, imɔʁtalize paʁ la divinə melɔdi də la vi ki ʁeɲε.
plys ʁjɛ̃ nə puvε sɔpoze a la ʒuisɑ̃sə kə lɥi pʁɔkyʁε sεtə iʁeεllə plenitydə. εllə deziʁε pʁɔfite də ʃakə səɡɔ̃də, e ʃakə səɡɔ̃də, ɛ̃tɑ̃semɑ̃, sə fəzε etεʁnite.

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Poesie sans commentaire

Commentaire poème
23/04/2024Poeme-France
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Prose - Sans Thème -
Du 29/08/2011 12:16

L'écrit contient 384 mots qui sont répartis dans 1 strophes.