Poème:Un An Déjà

Un an déjà que tu es partie
Et pourtant je retrouve encore dans ma vie
Des signes qui ne trompent pas
Des odeurs désagréablement familières
A la fois fugitives et omniprésentes
Qui s’entêtent et me hantent

Dans ma rancœur démente
J’oublie encore qui je suis
J’oublie encore que je vis
Je passe des jours et des nuits
Sans trouver la faim ou le sommeil
Tous me fuient même la lumière du soleil
Tant de remords si tu savais
Ô toi que j’aime ou plutôt que j’aimais
L’alchimiste que j’adorais

Parfois j’imagine encore
Que tout n’est qu’un décor
Que l’existence ne sert que de raccord
Avec les souvenirs qui me taraudent

J’aimerais tant ne pas t’avoir connue
Au fond le jeu n’en valait peut être pas la chandelle
C’est terrible de dire ça
Mais tu sais toi dans mes bras
C’est ce que j’aurais voulu

L’amour perdu à ce qu’on dit n’est jamais qu’une lente agonie
Et tant pis si les larmes mouillent encore mes pages
Ce n’est plus qu’au souvenir des sourires des jours anciens
Parce que j’ai fini par tenir le coup, pour toi.