Poème:Psychose

J’ai rencontré une psychose que m’a présentée machin chose
La réalité me sommait de ne pas perdre pied
Mais il y a longtemps que je sais nager
Elle insista alors sur mes illusions en overdoses
De mes pensées qui dépassaient le seuil du raisonnable
Comme si j’avais inventé un personnage de fable
Venant le soir me tirer les vers du nez
Me faire avouer des attitudes coupables
Avec l’intention de me faire regretter ma vérité
Pour squatter son monde en toute tranquillité

C’est un cas dit d’école, j’eus préféré d’ÉOLE
Sa brise me frôle et je m’envole, le speed frivole
Mais allez savoir quand une psychose vous colle
S’insinuant dans l’intimité comme une petite vérole
En tout état de cause j’avais maintenant cette amie pressante
Certes très envahissante, mais oh combien rassurante
Car sans psychose la vie devient vite monotone
Me disait un vendeur de sonotones
Ou du moins ce que j’entendais en parenthèses
Lorsque mes oreilles sont fa dièse

Maintenant j’ai mes aises, avec elle je compose
Même mon ordi supporte encore sa Windows
Pour faire face, je m’autorise quelques pauses
En maison close dans une ambiance d’hypnose
Mais le plus souvent vacant à mes occupations
Elle vient faire la retape en quête d’approbation
Elle voudrait bien que mon air polisson
Se mu en mec a sa botte achète sa camelote
Prisonnier de son home, adepte de sa litote
Ou ma tête de linotte vénère son royaume

Alors j’ai déserté, fui ses effets, largué mes amarres
Il y a un temps pour tout et là, j’en ai plus que marre
J’ai même averti mes cauchemars de ce tintamarre
Informé mon plumard que je me mettais tricard
Afin de vivre mes rêves sous les étoiles
Contemplatif des utopies sans cérémonial
Avec en ligne de mire mon avenir à désobéir
Pour mieux continuer de séduire
Tracer ma route en homme libre
De la vie. Ou ce qui m’importe est de vivre.