Poème:La Clé De Son Coeur

La seule trahison de ce secret c’est ses yeux.
Son beau regard fuyant d’un bleu,
Pas de cicatrices, pas de traces,
Mais des brûlures intérieures qui ne jamais s’effacent,
Jamais elle n’oublie les gestes brutaux qui se sont abattus sur elle.
Sa vie a changé ce matin de noël,
Les flocons voletaient dans ses doux cheveux,
D’or, elle le croyait amoureux,
Aujourd’hui son traumatisme la hante, et elle garde bien pour elle la clé de son cœur,
Seuls ses yeux trahissent son malheur,
Andréa, lui, change d’environnement et ce regard tendre le trouble,
A ses cotés il aimerait comprendre sa douleur, devenir son double,
Toutes les filles apprécient son coté ténébreux,
Mais sa rassurante réputation de tombeur ne le cache plus, il est amoureux,
A 16 ans c’est triste de fuir la vie, il est le seul à deviner,
Que derrière ce doux visage quelque chose de grave est arrivé.
Il essaie de gagner sa confiance,
Mais elle n’est que âcre de méfiance.
Le soir, les yeux remplis de larmes elle se sent fragile, elle a peur,
Ses sentiments évoluant la débordent de terreur.
Et si tout recommençait ? Mais la tentation d’essayer ne veut plus la lâcher,
Un matin elle accepte de revivre, d’accepter l’amour avec ses difficultés,
Et lorsque Andréa essaie de la prendre doucement dans ses bras,
Les jambes flageolantes, et le cœur frémissant elle ne le repousse pas,
Tous les sanglots qu’elle avait jusque là ravalés,
Toutes les larmes qu’elle avait gardées en elle sur ses joues se sont mises à couler,
Longtemps elle resta tendrement enlacée,
Contre le corps d’Andréa qui ne cessa de la bercer.
Pour la première fois elle parla, son regard amoureux posé sur elle, rassurant,
Et lorsqu’elle se tût, calmée, il lui chuchota « je t’aime » en l’embrassant,
Un baiser qui fût le début d’une renaissance, la fin d’un enfer,
Car chacun a le droit d’être heureux sans aucun souvenir amer.
Andréa a eu la clé de son cœur,
Et saura faire son plus grand bonheur.