Poème:Coup D’gueule

Tout change. Le pire devient le meilleur et vice-versa. Puis tout est sans doute mieux ainsi. Y’a comme un air de déjà vu, de « comme si de rien n’était » qui me lasse.
Des gens jaloux. Des gens méchants. Des gens blessants.
J’évite certaines paroles assez révélatrices sur les protagonistes en question.
Mais que voulez-vous, ces jolies petites remarques ne font qu’entrer et sortir. C’est comme ça chez moi, ce le sera toujours.

Une arrogance répulsive dans la mesure où elle est si mal entretenue : aucune estime de soi.

Pensez-vous qu’il ne faut être gentil qu’avec les gens qu’on aime ?
En ce moment mon esprit vagabonde entre rêve et liberté. Plus de places pour les raisonnements logiques, pour les phrases bien sympas de la bonne copine qui en fait trop ou pas assez en fonction de…

Je m’éparpille ici et là en attendant que le déluge passe.

Et je me rends compte de plus en plus à quel point les gens deviennent austères.

Mais j’ai oublié. Comme tout d’ailleurs.

Je suis désaxée. Tout simplement.

Toutes les choses que je regardais avec avidité je ne les vois aujourd’hui qu’à travers des yeux impatients. Ce rêve me paraît si lointain, si inaccessible. Et le monde tourne. Sans moi. J’suis là pourtant, mais ailleurs. Je rate tout en ce moment, tout. J’ai rien changé pourtant. Je suis toujours la même, un peu tête en l’air. J’suis comme une poupée russe, tant de quantité de choses qui font que je suis réduite à rien. J’me rattache à l’impossible, aux « si » et aux « mais »… Et je me débrouille toute seule. Certes avec du mal mais je suis comme ça, peut-être trop individualiste.

J’fais du mal aux gens, sans doute par maladresse, par mauvais choix, par ignorance, par insouciance. Je sais pas. Rien de volontaire n’émane de mes mots. Puis je regrette. Et je pleure, puis elle me fait rire. Elle me regarde. Puis il me dit « Je suis là pour toi » et « Je t’aime » à sa façon, et je passe à côté de tout.

Parce que j’ai un cœur en papier de verre et qu’en ce moment il est froissé.

J’entends ces froissements dans ma tête et ça fait mal. Très mal.

Je suis même plus foutue de l’aider, de l’écouter. Je trouve en lui une chose fortement attrayante mais qui est si loin. Les sentiments sont si étranges en ce moment. L’amour se transforme en haine, l’indifférence passe à l’amitié, puis l’amitié à l’amour. J’suis perdue dans tout ça, tout est si contradictoire, si prématuré, je n’sais même plus si je dois douter ou pas, si je dois me faire encore un espoir. Si je dois tout laisser tomber. On se regarde, on se cherche sans se trouver. Sans savoir ce qu’il faut faire, comment agir, réagir.

Il avait raison de se rattacher à cet impossible. Lui aussi.