Prose:A Corps Malappris

Ces dernières années jamais je n’ai cessé d’espérer
passer plus de temps avec toi. Et quand je partais me
coucher, avec toi en bas dans la cuisine ou dans le salon,
j’enrageais de ne pouvoir tenir plus longtemps la soirée.
Depuis que je t’ai vu débarquer, ce soir-là je n’ai eu de cesse
de me marrer à tes côtés, même si ce pays me poussait
à avoir une furieuse et irrémissible envie
de tous les massacrer. Ce qui m’empêcha surement
d’embrasser complètement toutes les parties de ce
peuple qui, et ça m’effraie, se jette invariablement à
corps perdu dans toutes les obscènes postures possibles
qui caractérisent cette région de psychopathes.
J’aurais sûrement du, je pense, caresser
l’espoir de leur trouver un intérêt particulier. Mais
délicatement et avec pudeur, ta douce rondeur
de caractère a embelli mon séjour là-bas. Il y a du
magnifique, chez qui sait attendre et prendre
son temps. J’ai appris grâce à toi et
avec patience, la sage route des syn-
-thèses plutôt que celle des généralités bêtes.