Poème:Ataraxie

Dans un miroir terne
Mon esprit discerne
Les moires éclatantes
Des âmes dilettantes

Dans une poubelle
Les poux squattent les ailes
Des pigeons mortels
Et des poulets d’or

D’ores et de lumières
Les quetzacoatles
Se battent pour l’hiver
Pour l’y voir sans gueule

Gueulant de cultures
Feu lent pour que dalle
Je ne voyais plus
Qu’un orage pâle

Dans le fond de l’ombre
Au faux des décombres
Y’avait pas plusse moi
Que toi qu’y’avait pas

Dans le fin du soi
Et sans le savoir
Ca avait plusse l’air
D’êt’la fin du mois

Que j’en ai gobé !
Des Flamby séchés
Que j’en ai bouffé !
D’la chienlit vernie

Et dans mon abri
L’ambre est décatie
Que j’m’en suis sifflé !
Des vernis jaunis

J’aurais préféré
Du Pouilly-Fuissé
Mais malheureusement
Y’avait qu’du blanc blanc

J’en ai fait des flaques
De toutes ces histoires
J’en ai fait des mares
De tous ces canards

Chuis p’t’êt un clodo
Et j’foire mon boulot
Mais sur l’infortune
On m’taxe pas une tune

J’aurais préféré
Le flocon doré
A peine j’l’aurais eu
J’en aurais chié d’ssus

A défaut d’tout ça
C’est la galaxie
Qui m’crée d’l’ataxie
Au lieu de la vie

Au-delà des arts
Par delà les cieux
Chuis pas plus con qu’ceux
Qui’s’branlent en noeuds d’queues

J’aurais préféré
Le flacon doré
L’éther des neuneus
L’absence qui fait que

Mais en dépit d’ça
Bêtat dans l’Alpha
Roméo je sombre
Et pars, cours le monde