Poème:L’aube

L’aube beige rosée devient enchanteresse,
Aux arpents démesurés du vaste horizon,
Sans aucune épigramme, jamais ne blesse,
La lune rousse aux éphélides en floraison ;

Elle est magicienne aux effets surnaturels,
Souffle des vers grimés poétisant la Terre,
Crache des flammes rosies en roses de miel,
Jonglant dans un ciel aux mains de trouvère ;

Elle est dans son royaume la Reine des mages,
Ensorcelle les yeux des amants au soleil levant,
Joue de ses grimages telle une artiste sans age,
Marche en funambule aux fils de cœurs aimants ;

L’aube et le jour s’embrassent en douce aurore,
Baiser pudique caché par un rideau de nuages,
Aux lèvres sensuelles des chaudes madrépores,
Couvrant leur fond d’amour de fleurs sauvages ;