Poème:Message Que J’te Laisserai…

J’ai peur, de ce que la vie me réserve encore, faut-il toujours que je paye le prix fort pour les bons moments que j’ai pourtant passé avec son accord ?
J’ai peur, que la chance se détourne de moi, qu’elle me dise qu’il y en a assez et qu’elle s’en va, mais surtout que le jour où elle changerait d’avis, elle ne croise plus le chemin de ma vie.
J’ai peur, que mon quotidien engage la violence en CDI, qu’elle en soit par conséquent ravie, que j’n’arrive plus à m’en défaire, qu’elle finisse par m’enterrer six pieds sous terre.
J’ai peur, que l’amour ait quitté mon monde pour un autre meilleur, qu’il ait définitivement quitté mon cœur, sans lui prévenir en ne lui laissant qu’un grossier leurre.
J’ai peur, que la souffrance me colle de trop prés, qu’elle prenne goût à ces larmes qui ont bien souvent coulé, qu’elle se mêle aux gens que j’aime, qu’elle les fasse perdre pied dans leurs problèmes.
Mais par-dessus tout j’ai peur d’avoir peur, parce que depuis trois ans c’est une folle terreur, tout m’angoisse tout me tracasse, j’aimerai hurler au monde entier dans quel état panique je suis, mais ils me regarderaient, muets, avec un esprit trop critique sur ma vie ; j’voudrais dire aux gens que j’aime pitié libérez moi de mes problèmes, enlevez moi ces souvenirs qui me parasitent l’esprit, promettez moi que le pire c’était bien lui ; j’voudrais gueuler haut et fort à tous ces gens, comme j’ai eu chaud comme j’ai eu tort d’avoir aimé déraisonnablement ; et puis si c’putain d’Cupidon existe j’aimerai lui faire une sacré visite, lui dire « pourquoi la passion n’est elle pas éternelle pourquoi faut-il qu’elle se finisse par un excès de zèle, pourquoi pousses tu les Hommes à s’aimer comme des fous puisque toute somme ils finiront tous au fond du trou, pourquoi t’autorises ces vampires de l’amour à nous faire la cour, pourquoi tu les laisses sucer notre âme toute entière se nourrir de notre naïveté et nous laisser avec un cœur de pierre, pourquoi ont-ils le droit, sans cesse le choix de nouvelles proies, pourquoi nous refuses-tu l’éventualité d’être secourus, pourquoi un cœur foutu laisse des séquelles pourquoi un esprit tordu peut avoir la vie belle ? Qu’est-ce qu’à treize ans j’avais bien pu te faire pour que mon innocence tu lui confies entre ses mains de fer, comment veux tu qu’on croit aux esprits divins quand le dieu de l’amour en bonheur est si radin ? Comment veux tu que j’te respecte, je crache sur toi et toute ta secte, votre notion d’amour n’est qu’une excuse pour laisser agir les plus fous avec toute leur ruse, et c’est sans défense qu’un puceau du cœur, qu’une pucelle des sentiments, finissent avec horreur par se voir affliger le pire des châtiments. »