Poème:La Féerie Des Diablesses

Frissonnant au passage de cette bise glaciale,
Je foule les pavés du palais impérial,
Admirant au passage les pommiers du Japon,
Qui en ce lieu, croyez-moi, portent si bien leur nom,

Je me retourne et surplombe un instant cette vie,
Comme en suspend, le temps soudain me fait une fleur,
Me remerciant ainsi de ma lente agonie,
Je contemple un spectacle d’une colossal ampleur,

Elles dansent et virevoltent tout en me regardant,
Couvertes d’un drap rouge volant au grés du vent,
Ce coquin permettant parfois de voir un sein,
Allège ma souffrance et mon triste dessein,

Elles accélèrent le pas, semblant bien plus cruelles,
De leurs ongles me griffent, me caressent à la fois,
Faisant faire perdre la tête à ma raison fidèle,
Mon corps entre leurs mains défie toutes les lois,

Je me trouve emporté par ces succubes perverses,
Mon voyage pourtant, lui, commençait si bien,
Je sens sur mon visage le début d’une averse,
Je tends mes bras désolés vers ce palais lointain…

C’est la fin…