Texte:Déconstruction Surréaliste

DECONSTRUCTION SUREALISTE…

Curieusement la lunaison
Se distingue par son absence.
Je m’ingénie à converser
Avec les géants de la nuit.
Ces arbres, comme décharnés,
Qui tourmentent l’obscurité
De leurs étranges langages,
Temporellement inaccessibles,
Qui recouvrent opiniâtrement
L’aphonie désormais établie.

Je devine l’horizon lointain,
Habité de vents tourmentés,
De cet univers désarçonné,
Qui ressemble à la nuit.
Nuit déchirée d’un cruel
Et violent trait d’écume
D’une journée pas encore,
Véritablement installée,
Malgré l’épaisse obscurité
D’un silence oppressant.

Mais, il existe l’éphémère
Et hypothétique certitude,
De se sustenter de fantasmes
Et des espoirs suspendus,
Car la laideur inhumaine
Et les transes sépulcrales,
Rouges d’un sang souillé
Jusqu’au cœur du firmament,
Ne couvriront en aucun cas
La symphonie des oiseaux.

Tant que le soleil levant
Nous submergera encore
De son incroyable éclat,
Dans la ronde des saisons,
Il dilatera l’immortalité
Des pensées transcendantes.
Alors, le regard halluciné,
Scrutant et fixant les étoiles
J’hurlerai, même aphone,
Jusqu’à l’éblouissement :

« L’amour restera, toujours,
L’ultime refuge de l’éternité ».