Poème:Piégée

Je t’ai dit que j’avais peur de l’aimer
Pour voir ensuite mon cœur brisé,
Que ma terreur était ce sentiment
Qui me laissera seule en s’en allant.
Mais ces mots tu n’as su les comprendre
Jamais tu n’aurais cru les entendre,
Tu m’as dit que l’amour est merveilleux
Que l’on ne pourrait pas rêver mieux :
« C’est une flamme qui occupe ton esprit,
Et qui peu à peu ton corps envahit.
Tu ne vis plus que pour cette chaleur,
Pour entendre s’emballer ton cœur
A la vue de cet être si spécial
Qui pour toi brille plus qu’une étoile. »
Tu donnerais tout ce que tu peux
Pour ressentir une fois ce feu
Qu’elle avait allumé de ses mains
Mais qu’elle a lentement éteint
Et je reste craintive et austère,
Je préfère garder les pieds sur terre
Je ne veux pas que mon amour s’égare,
Qu’il finisse par un de ces regards
Qui s’excuse et parait si malheureux
De ne pas avoir su jouer le jeu.
Alors je vis dans cette tristesse,
Cachée au fond de ma forteresse,
A l’abri de l’amour et de lui.
Cependant, là bas, une lumière luit
Et je ne peux résister à l’appel
Qui annonce déjà la fin cruelle
De cette histoire qui semble si belle,
Mais qui, comme moi, est bien mortelle.