Poème:Trompeur.

Quand tu partiras, très tôt ce matin
Que me diras que tu vas revenir
Quand tu n’reviendras même pas le lendemain
Quand je sais déjà que tu vas partir

Quand tu me quitteras pour un long moment
En pensant que je vais toujours être là
Pour t’accueillir et te donner du bon temps
T’attirer contre moi, te serrer dans mes bras

Quand tu iras voir probablement ailleurs
Et que tu reviendras frapper ici
En me racontant tes nouveaux malheurs
En feignant de t’intéresser à ma vie

Quand tu iras loin pendant des semaines
Et que tu crois que je vais t’laisser revenir
Que tu me murmureras combien tu m’aimes
Que tu vas essayer encore de m’attendrir

Quand tu remonteras dans mon escalier
Et que tu frappera à la porte d’la maison
Que tu penses que ça va me faire pleurer
De t’entendre chanter très fort sous mon balcon…

Quand tu comprendras que j’suis pas un jouet
Que j’existe un peu, parfois moi aussi
Qu’avant je l’avoue, je sais que j’t’aimais
Mais qu’à cause de toi maintenant c’est finit…

Quand tu me diras que j’ai encore tord
Que j’ai besoin de toi pour être vue
Que tu m’aimeras jusqu’à ta mort
Moi je sais qu’tu mens, tu m’as déjà déçue

Quand tu comprendras que t’es un trompeur
Et que tu trouveras une autre imbécile
En essayant de sortir à n’importe quelle heure
Ou en t’engouffrant par la fenêtre, très subtil

Quand tu m’appeleras, très tôt dans la nuit
Quand ta femme et tes enfants vont être couchés
Et que tu m’diras à quel point tu t’ennuies
Moi j’comprendrai que j’ai bien fais d’te laisser

Quand tu mentiras en disant que tu l’aimes
À la femme qui dort à côté de toi
Entre filles trompées, faut bien qu’on se plaigne
À ce stade là on a tous passé dans tes bras

Quand tu pleureras, seul dans ta maison
Parce-que t’auras plus rien à quoi t’accrocher
Moi je rirai en disant que t’es qu’un con
Que t’as perdu ta vie à toutes nous tromper.