Texte:Plaie Ouverte,

Si j’ai besoin de tant t’écrire aux travers de l’écran, c’est que de ma bouche on m’a tue.
Des souvenirs que l’on commémore, ceux des couples qui fêtes, je n’ai rien de tout cela…
L’on m’a pris le peu qu’il restait encore, celui même cacher.
Et des jours passés en années, mes mots tendent à décrire du bout de mes lèvres ce que mon cœur n’eut jamais dit…

La blessure est profonde. Alors au soir, j’entends encore le chant des sirènes, me ramène au bord, entre sable et eau, l’écume comme barrières annonce toujours l’amer mêler au sel de mon précipice.
Plus le gout du chant de l’alouette au matin, celle que le Roméo de Shakespeare fredonna dans ses textes. J’en conviens que maintenant c’est devenue une hantise de réapprendre à parler…
Pour dire, il faut se doter d’un sujet, avec confiance parvenir à l’abroger…
Dans le silence, il n’y a pas de mort, mais tu n’ai juste plus.
Et je ne dis rien de toute l’étendue de la candeur que me porte cette voix, celle qui est ma croix, sur le chemin que j’eus pris.

Sans fleurs, sans noms, sans images, tu as disparu presque de ma mémoire quand mon corps lui se souvient du temps de jadis,
Des cheveux roux, une grande silhouette robuste aux yeux clairs tirés d’un visage que je peux dévoiler encore très doux, presque angélique… parfois ma peur d’échapper ton prénom refait surface et alors je recompte, avec mes yeux ouverts au plafond, toutes les syllabes énumérer, tout cela pour ne pas te perdre… du moins pas totalement.

L’avouer serait me confronter au drame de ma vie.
Mais sans y venir, jamais je ne pourrais revenir…