Poème:Les Ombres Tordues

Il me hante et m’en empêche même de l’ombre
Il m’attache près du lit et me cloue au sol,
L’abandon est très fort, cette idée qui se colle
Qui m’a gardé à tort dans le noir de ma chambre.

Sans frontières, pleine d’ombres de mon malheur,
Chambre de misère sans portes, sans fenêtres
Où le gris l’emporte et seul l’ennui qui pénètre,
Qui supporte les nuits et la lenteur des heures.

S’évapore ma joie, seul le dégoût m’attend
Personne ne me voit, personne ne m’entend
Une cloche qui boit le remords et qui sonne.

Dans un coin de la nuit règne un ombre fondant
D’un absent qui saigne de mes recoins pendants
Ce que je ressens n’est toléré par personne.