Poème:Vieille De Toi

Troublée, mon cœur et ma gorge tout
Volée par je ne sais qui, quel gourou
J’ai mal jusqu’au plus profond de ma jeunesse
Mal d’être si jeune de toutes ces maladresses

M’aventurer dans des chemins vieillis par le temps
Scruter mes horizons comme il me l’a enseigné
Apprendre avant moi-même en m’exaltant
D’être heureuse, oh oui heureuse je l’ai été

À trimballé le temps qui suivra le présent
Comme déjà acquis, attendre de le rattraper
Se perde dans les destinées d’un amour passager
Pour s’apercevoir qu’on y est pris, même en le niant

Je ris, je ris oui mon âme se convertit
En une sorte de bête qui ne demande qu’à devenir
Je ne sais quoi mais je ris comme pour voilée
Ce petit coin de regrets et d’anxiété

Je t’aime oui peut-être un peu trop je l’avoue
J’ai déshonoré la promesse que je m’étais fait à moi-même
J’aurais voulu te voir éternellement comme un ami sauvage, un loup
Qui ne reste que pour aujourd’hui et demain peut-être

Je n’ai pas compris ton questionnement à propos de nous
J’ai troublé tes idées pour qu’elles viennent plus vite à ma tête
Nous avons brusqué le cours de notre vie solitaire
Moi je l’ai fait, toi tu restes un mystère

Tu demandes que notre lit soi un jardin de surprises
Tu veux plus que deux corps qui s’attisent
Tu veux plus que des mains qui caressent
Plus qu’une bouche qui embrasse

Mais je suis jeune, jeune de tous ces ébats
Et puis je ne veux pas t’aimer, non pas toi
Je veux me perdre ne faire qu’à ma tête
Que chaque jour nouveau soit jour de fête

Le temps qui nous sépare n’aurait jamais dû exister
Le temps qui nous sépare aurait dû continuer de nous séparer

Mon bel ami un peu trop vieux, c’est ici que je vois ce qui ne fonctionnera jamais. Je ne veux pas me faire attendre ni me faire brusquer. Non, non, ne t’inquiète pas tu ne l’a jamais fait de ton gré. J’ai seulement besoin de ta présence dans ma vie mais là, je me sens comme envahis de sentiments indésirables. Je ne veux pas compliquer mon existence avec tes amours perdues, tes désirs enfantins, tes pensées trop songées, tes mains vieilles de toutes ces folies, la drogue qui ne te mènera nulle-part… Toi aussi d’ailleurs tu n’a voulu de moi qu’une présence jeune et libre de ses limites adultes, rien de sérieux mais voilà que nous sommes tombés comme dans un néant sans fonds sans aucun point de repert aucune limite de temps. Je t’aime, je veux continuer d’arpenter ta façon de voir la vie mais je veux aussi voir autre choses… mais reste avec moi encore un peu.