Poème:Hais-Moi

Hais-moi

Hais-moi,
Je t’en supplie,
Hais-moi,
Je ne supporte plus cette vie.

Tout a commencé,
Dans une incertitude irréelle,
Le sort avait fait que je t’aimais,
Seule auprès de toi je me sentais belle.

Je n’osais t’avouer mon secret,
Être ton amie me suffisait,
Mais dans son intérêt,
Mon cœur en souffrait.

Hais-moi,
Je ne peux plus brandir mon étendard,
Hais-moi,
Je ne supporte plus tes regards.

Tu en aimais beaucoup, j’ai fait le tour,
Je t’aidais à les séduire,
Mais elles n’étaient pas comme moi consumer par ce même amour,
Mon étoile ne pouvait plus luire.

Elles te rejetaient,
Tu étais triste et perdu,
Je te fuyais,
Je n’en pouvais plus.

Hais-moi,
Je ne supporte plus ta voix,
Hais-moi,
Il n’y a pas d’autres choix.

Je te consolais,
Ton cœur me déversait sa peine,
Ces filles, te voyant pleurer, te méprisaient,
Mes larmes étaient de haine.

Un soir, c’était trop lourd,
Et je te l’avouais,
Je n’en pouvais plus de cet amour,
Qui petit à petit me consumait.

Hais-moi,
Mon âme se meurt,
Hais-moi,
Elle détruit mon cœur.

Mais mon rêve n’était pas partagé,
Et tu en fus envahi par le remord,
Tu ne m’aimais pas, je ne pouvais pas t’y forcer, mais tu m’as quand même laissé, seule et abandonnée,
Enveloppée de cette odeur qui s’appelle la mort.

Je jouais la comédie sans m’en repentir,
Et toi tu y croyais, ou du moins, tu t’en es forcé,
Nous nous adressions des faux sourires,
Ton regard n’exprimait que de la pitié.

Hais-moi,
Puisque tu ne peux avoir que de la tristesse, de la pitié, à cause de ça,
Hais-moi,
Car cela je ne le veux pas.

Je ne veux pas être qu’une petite fille abandonnée pour toi,
Je veux que tu arrêtes de me regarder,
Je veux que tu saches que je suis moi,
Mais tu pourrais m’exprimer autre chose que de la pitié, même si tu ne peux pas m’aimer.

Ma blessure se refermera peut-être avec le temps,
Je finirais par t’oublier,
Je ne serais plus prisonnière de ces sentiments,
Mais je t’en prie, arrête d’avoir une attitude qui ne fait que me blesser.

Hais-moi,
Tu verras, tu arriveras à m’oublier,
Hais-moi,
Sinon je finirais par croire que tu m’as aimé.