Poème:Un Choix Douloureux

Aujourd’hui, la raison l’emporte sur la conviction,
Il ne s’agit plus de moi et de mes émotions,
Mais de nous deux, mon petit soleil,
Qui, tous les jours, m’émerveille.

Pour toi, j’accepte de tempérer,
De pondérer et de jauger,
De m’exalter et de me développer,
Au risque, parfois, de le regretter.

Pour toi, j’accepte la loi des autres,
La loi de ceux qui font la vie,
De ceux qui jugent et qui statuent,
Sur ce que doit et ne doit pas,
Être l’amour et le salut.

Pour toi, j’accepte de grandir,
De mûrir et de réfléchir,
Non pas à moi mais bien à toi,
Pour que plus tard, tu ne me le reproches pas.

J’ai mal en écrivant ces lignes,
D’avoir ce poids au fond du cœur,
Ce poids qui lentement m’assassine,
Au point de vouloir en finir.

La paix ultime, oui, je l’attends,
En attendant, je veille sur toi,
Petit être de ce monde de fous,
De ce monde fourbe et égoïste.

Je veille sur toi,
Je ne m’oublie pas,
Mais une partie de moi s’engouffre,
Car autrement je ne pourrai pas,
Poursuivre cette route qui ne me convient pas.

Après 10 ans, j’ai appris,
Qu’aimer n’est pas juste des mots,
Mais bien des actes et des tristesses,
Qu’on cache au tout profond de soi.

Après 10 ans, oui, je le sais,
J’ai fui encore par pur instinct,
Instinct de peur et de lâcheté,
De m’attacher et de l’aimer.

Après 10 ans,
Les comtes de fées,
Je n’y crois plus et n’en veux plus.

Après 10 ans,
Un comte de fées,
S’est réalisé de manière incongrue.

Après 10 ans,
Je sais enfin,
Ce qu’est « aimer » et « se donner ».

Après 10 ans…