Prose:Le Drapeau

Je vomis sur les drapeaux qui ont baigné dans le sang des combats, sur les politiques donneurs d’ordre au fond des ministères complices des génocides guerriers ! J’abhorre ces porcs adipeux vautrés dans leurs fauteuils, haranguant la jeunesse sous de fallacieux idéaux, du don de soi ! Je hais ces maîtres du monde qui pillent les richesses des pays pauvres et précipitent dans la misère complice des dictatures, les peuples opprimés ! Je vous hais, vous moutons de Panurge, troupeaux résignés et écervelés ruminant vos rancœurs déversant vos haines dans des urnes lourdes de conséquences de vos votes extrêmes ! Je crache sur vos faces hideuses déformées par quelques rictus haineux, vos phalanges tendues vers le ciel implorant de vos idées fascistes d’un autre temps, ce dieu passif, amnésique des génocides passés ! Je vous hais, quand vous défilez en rang discipliné, le menton droit le parfum bon marché, têtes rasées fiers dans vos habits noirs comme vos discours éculés, vomissant vos idées de la différence des races, que vos pères, déjà, éructaient ! Vous arborez fièrement médailles et drapeaux au nom d’idéaux obscurs et raciaux, pauvres débiles mentaux ! Rejoignez dans cette fange odorante vos mentors, petits dictateurs de salon rondouillards à la mèche plaquée et gominée ! Baillez, éructez, vomissez vos thèses fielleuses, jusqu’à vous y noyer, oh vous, je vous hais, pour ce que vous êtes et représentez jusqu’à l’extrême de vos idées !