Poème:Huguenote, Rêveuse Terre À Terre

Huguenote rend jalouse la grandeur de l’étalon
Apprécie comme lui se vouter dans la détente
Esprit musclé et solide qui jamais ne tourne en rond
Consciemment trop futée, trop flattée pour tomber dans la pente

La goutte de son crin ne veut se séparer de la cascade
Chute vertigineuse dorée du lingot qui fond
La finesse uniforme du camaïeu d’une parade
Désordre fou d’une éclatante masse de cheveux blonds

Les yeux débordants d’une tendresse fatiguée
Étonnamment vifs, éclairés, tortueux, tardivement têtus
Petite perle de pupille d’un rayon marin éclairée
Qui s’ouvre parfois brusquement pour rattraper ce qu’ils n’ont pas encore vu

Polyglotte,
Sa langue s’emmêle perdant fréquemment le la
Affabulotte,
Un caméléon à la toile multi chrome qui des règles de la nature
Ne veut pas

Les habitudes d’une autre époque étaient curieusement constituées
Se prenaient au sérieux, visiblement pompeuse et pas vraiment drôles
Tout le contraire d’elle qui même muette est éclairée
Par ce rayon de joie qui la traverse de pole en pole

Elle connaît le robuste dilemme de l’arbre
Qui doit choisir au sein de ses nombreuses palabres
Si s’élancer naïvement vers le ciel inatteignable
Si renforcer sa base sans faire plus de fables

Rêveuse terre à terre aux motivations réalistiquement pécuniaires
Rêveuse moderne de son époque, elle est héritière.