Poème:L’amour

Quand je vivais tendre et douce amante,
Avec mes cheveux je caressais ses douleurs :
Sur son portrait j’ai versé tant de pleurs,
Que cette image en paraît moins charmante.

Si le sourire, éclair inattendu,
Brille parfois au milieu de mes larmes,
C’était l’amour ; c’était lui, mais sans armes ;
C’était le ciel… qu’avec lui j’ai perdu.

Sans lui, le cœur est un foyer sans flamme ;
Il brûle tout, ce doux empoisonneur.
J’ai dit vrai, il a déchiré mon âme :
Demandez-donc s’il donne le bonheur !

Vous le saurez : oui, quoi qu’il en puisse être,
De gré, de force, l’amour sera le maître ;
Et, dans sa fièvre alors lente à guérir,
Vous souffrirez, ou vous ferez souffrir.

Dès qu’on l’a vu ou connu l’amour, son absence est affreuse ;
Dès qu’il revient, on tremble nuit et jour ;
Souvent enfin la vie et la mort est dans l’amour ;
Et cependant… oui, l’amour j’en suis amoureuse !
PAR : STÉPHANIE PONTBRIAND