Univers de poésie d'un auteur

Prose:Kim…

La Prose

Encore et toujours le même rituel. Se lever, s’habiller, aller en cours, puis revenir et s’occuper de sa mère, qui est sourde. Pour ne pas changer, elle a récolté une mauvaise note en cours. Pour ne pas changer, son père va rentrer tard. Très tard.
Elle habite dans le quartier le plus mal-famé de la ville. Mauvais plan pour une fille aussi timide qu’elle.
Elle s’est fait violer. Deux fois. Dont une devant le garçon de ses rêves. Depuis, elle fait tout ce qu’elle peut pour oublier. Peine perdue, ces choses ne s’oublient pas.
Elle a tout essayé. La drogue, l’alcool, rien n’y a fait. Dernièrement, elle s’est mis a la mutilation. Cela ne change rien non plus, mais étrangement, ca la soulage.
Elle porte toujours une bande ou une longue mitaine au bras gauche, pour cacher ses marques. Cela cache presque sa plus grande honte. Chaque jour elle repasse sur ces traits. LUCAS. Le nom de ce garcon.
Il l’aime aussi. Elle le sait. Il le lui a dit. Mais après cette expérience quelque peu traumatisante, elle a peur, elle n’ose pas s’engager. Apparemment, il ne veut pas le comprendre, et s’éloigne de plus en plus d’elle.
C’est le soir. Depuis sa chambre, elle entend son père qui rentre du travail. Elle ne touchera pas a sa lame tant qu’il ne sera pas couché. Il toque a sa porte, et entre
- Kimberley ? On s’en va, tu viens ? …
Ah, oui. Elle avait oublié la soirée de son père. Un dîner entre amis qu’elle connait a peine. Elle ne se sent pas bien, sa seule envie est de rester couchée. Mais elle ne préfère pas inquiéter ses parents, et descend avec eux jusqu’au restaurant. Elle ne mange rien, ou presque. Elle n’a pas faim, elle ne pense qu’a lui. Lui, lui, toujours ce garcon. Son poignet la brule, elle a envie de s’arracher la peau. Elle a envie de le massacrer, pour évacuer ses craintes et ses humeurs. Et elle a envie de serrer ce nom contre elle.
Sa tête lui tourne. Elle n’a pourtant rien bu. mais elle ne se sent vraiment pas bien. Elle voudrait juste rentrer chez elle, s’allonger, se faire saigner, crier, pleurer, souffrir pour oublier… Sa mère voit bien que quelque chose ne va pas, et lui dit :
- Kim, rentre a la maison, on ne va plus tarder…
Bien sur, c’est faux, ils rentreront tard. Mais elle acquiesce, et prend la route de chez elle.
En chemin, elle ne cesse de jeter des regards par-dessus son épaule au moindre bruit. Il n’y a bien sur personne, mais elle est persuadées que quelque chose ne va pas. Pressentiment confirmé quand elle passe devant une petite ruelle d’où proviennent des bruits étouffés. Elle risque un oeil a l’intérieur, quand elle se fait plaquer contre un mur
- Tiens tiens… comme on se retrouve ma belle…
Elle ferme les yeux. Ca va recommencer. Comme avant. Pour la troisième fois. C’est alors qu’elle entend une voix a coté d’elle. Elle tourne la tete, et LE voit. Qu’est-ce qu’il fait là ? …
- Lachez la, c’est pas elle que vous voulez !
- Oh, mais elle ne nous a toujours pas remboursés…
- J’aurai l’argent… lachez-moi…
- Tu nous rembourse en nature, ca nous va…
Un bruit se fit entendre a l’autre bout de la ruelle. Tous tournèrent la tete, et ils distinguèrent une ombre qui s’avançait vers eux. Une fille. Les trois garcons qui maintenaient les jeunes gens palirent.
Cette fille, c’était Christiane. Une rousse au tempérament aussi sauvage que ses yeux étaient bleus. Si les trois garçons avaient une telle réaction face a elle, c’est qu’elle était en quelque sorte la meneuse des jeunes de ce quartier. Dealeuse depuis ses 10 ans, elle en avait a présent 17, et était la personne la plus respectée des environs.
Elle s’avançait dans l’obscurité, n’ayant pas remarqué que les trois garçons n’étaient pas seuls…
- Les mecs, vous avez pas vu le reste de Mari’ ? J’en ai plus, c’est la folie ces temps-ci… Qu’est-ce que ? …
Elle remarqua les deux jeunes gens, l’une ficelée avec du scotch, l’autre agenouillé au sol, se serrant le ventre après un coup de pied de biche dans l’estomac. Les trois garcons se regardèrent… 3… 2… 1…
- MAIS VOUS ETES MALADES OU QUOI ? ? ?
- Attends Christiane, on va t’expli. .
- La seule chose que vous pourriez m’expliquer, c’est OU EST PASSEE LE RESTE D’HERBE ? ?
- Ben… en fait, on s’en est servis la dernière fois, pour…
- Pour ?
Aucun des garçons ne parlait… d’une voix faible, Lucas répondit à leur place
- Pour me droguer de peur que je ne les empèche de faire une connerie… qu’ils ont faite…
Christiane le regarda… qu’est-ce qu’il faisait dans ce quartier a cette heure si tardive, lu iqui habitait à l’autre bout de la ville ?
Elle se retourna ensuite vers ses trois gars
- Vous me rembourserez… et elle n’a plus de dettes pour moi a partir de maintenant… vous rembourserez a sa place
- Mais…
- Pas de mais, c’est comme ca et pas autrement ! Tu as un problème avec ça ? …
Demanda-t-elle, le fixant d’un regard glacial… non, il n’avait pas de problème avec ca… et n’avait aucun problème avec Christiane en général, elle qui avait sous ses ordres plus de la moitié des jeunes du quartier… il ne valait mieux pas s’opposer a ses dires…
Elle s’en alla avec les trois autres, qui regrettaient… de s’être fait prendre.
Kimberley restait contre le mur, sur le sol de la ruelle sale… Lucas s’approcha difficilement d’elle, et détacha doucement le scotch, avant de s’écrouler… ils ne l’avaient pas loupé…
Elle le regarda, et l’aida a se lever, l’incitant a s’appuyer sur elle… et l’emmena dans son appartement, un peu plus loin. Elle l’allongea sur le canapé, et alla chercher de quoi le soigner.
Une fois une bande passée autour des côtes felées du jeune homme, il sourit, la remerciant. Elle n’en fit rien, et s’assit a ses cotés, sans un mot… il resterait là pour la nuit… enfin… elle attendait ses parents, pour leur demander la permission…
La jeune fille aurait préféré rentrer en courant dans sa chambre, repasser sur ce nom, et couper, couper, couper encore et encore, tirer tout ces traits sur son poignet, laissant un filet de sang s’échapper. Ces traits étaient ceux qu’elle aurait voulu tracer sur sa vie, et le sang qui coulait ses problèmes qui s’envolaient. Juste un trait, rien qu’une fois, elle aurait tant aimé… pouvoir serrer son nom ensanglanté contre son cœur… comme si elle l’avait près d’elle…
Mais il était près d’elle. Seulement, elle pensait trop a ces lames, cachées entre les pages d’un livre, pour seulement le réaliser. Jusqu’au moment ou elle se sentit observée…
Kim tourna la tete vers lui, juste a temps pour le voir approcher et sentir ses lèvres contre les siennes… Il l’embrassait… le frisson qui lui parcourut le corps n’était comparable a aucun autre… tout sortait de sa tête… il n’y avait plus que… lui…
Ses parents rentrèrent, et ils se séparèrent, histoire de ne pas attiser les soupçons. Lucas fut autorisé a rester pour la nuit, et Kim l’emmena dans sa chambre… elle dormait sous la mansarde. Il n’y avait pas de matelas ou de lit de camp, et le canapé n’était pas très confortable… dormir avec lui n’engageait a rien… enfin…
Ils se couchèrent, le garcon se retenant de sauter sur sa voisine et la jeune fille luttant de tout son être entre deux choses qui lui tenaient à cœur : l’embrasser… et… se couper…
C’était un réflexe… elle serra con bras blessé contre elle, tremblante… il fallait qu’elle se retienne… ne pas craquer… pour une fois…
La sentant trembler, il crut qu’elle avait froid, et la prit contre lui… ils se regardèrent avec un petit sourire, puis levèrent simultanément la tête… au-dessus d’eux, ils voyaient les étoiles…
Elle s’endormit dans cette atmosphère magique… plus aucun mauvais souvenir… juste… lui…

Au milieu de la nuit, Kim se réveilla, et sortit silencieusement du lit. Elle prit ses lames et, luttant de tout son être contre l’envie qui la prenait, courut au jardin et les lanca dans les airs… elle ne les voyait plus…
De retour dans sa chambre, tout objet coupant ou autre chose qui aurait pu servir a lui faire mal disparut…
Elle se rallongea et se blottit contre Lucas, qui la serra contre lui dans son sommeil… Elle leva le syeux vers les étoiles… entourée de son odeur… de LUI. .
Elle savait que maintenant, elle pouvait s’en sortir… elle le lisait dans les astres…
Kim se demandait comment elle avait pu tomber aussi bas… elle s’en voulait énormément.
Elle ne revit plus les trois garçons. Christiane ne lui adressa plus la parole. Pendant deux mois, a presque chaque instant, elle cherchait du regard quelque chose qui aurait pu lui faire du mal. Ses ongles ? Elle les avait rongés. Elle n’allait plus dans la cuisine, remplie d’objets coupants. Une fois, elle se surprit à se mordiller le doigt. Elle se giffla de toutes ses forces.
Dans ses moments de rechute, quand elle cherche de quoi se blesser comme une drogue, elle repense a lui, et a cette nuit magique. Elle l’a recroisé dans les couloirs. Ils se sourient, et se rapprochent chaque jour un peu plus. Peut-être bientôt sortiront-ils ensemble. ca, seul l’avenir nous le dira…
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PostScriptum

Parce qu’IL me manque, et que, même s’il ne l’a pas voulu, il m’a aidé à écrire cette histoire. Parce que j’ai trop de bons souvenirs avec lui que pour l’oublier et espérer croire qu’il ne reviendra pas.
IL reviendra.
They are us. Do you remember ? . .

Poeme de Glad

Poète Glad

Glad a publié sur le site 13 écrits. Glad est membre du site depuis l'année 2012.

Syllabation De L'Écrit

Phonétique : Kim…ɑ̃kɔʁə e tuʒuʁ lə mεmə ʁitɥεl. sə ləve, sabije, ale ɑ̃ kuʁ, pɥi ʁəvəniʁ e sɔkype də sa mεʁə, ki ε suʁdə. puʁ nə pa ʃɑ̃ʒe, εllə a ʁekɔlte ynə movεzə nɔtə ɑ̃ kuʁ. puʁ nə pa ʃɑ̃ʒe, sɔ̃ pεʁə va ʁɑ̃tʁe taʁ. tʁε taʁ.
εllə-abitə dɑ̃ lə kaʁtje lə plys mal fame də la vilə. movε plɑ̃ puʁ ynə fijə osi timidə kεllə.
εllə sε fε vjɔle. dø fwa. dɔ̃ ynə dəvɑ̃ lə ɡaʁsɔ̃ də sε ʁεvə. dəpɥi, εllə fε tu sə kεllə pø puʁ ublje. pεnə pεʁdɥ, sε ʃozə nə sublje pa.
εllə a tut- esεje. la dʁɔɡ, lalkɔl, ʁjɛ̃ ni a fε. dεʁnjεʁəmɑ̃, εllə sε miz- a la mytilasjɔ̃. səla nə ʃɑ̃ʒə ʁjɛ̃ nɔ̃ plys, mεz- etʁɑ̃ʒəmɑ̃, ka la sulaʒə.
εllə pɔʁtə tuʒuʁz- ynə bɑ̃də u ynə lɔ̃ɡ mitεnə o bʁa ɡoʃə, puʁ kaʃe sε maʁk. səla kaʃə pʁεskə sa plys ɡʁɑ̃də ɔ̃tə. ʃakə ʒuʁ εllə ʁəpasə syʁ sε tʁε. lyka. lə nɔ̃ də sə ɡaʁkɔ̃.
il lεmə osi. εllə lə sε. il lə lɥi a di. mεz- apʁε sεtə εkspeʁjɑ̃sə kεlkə pø tʁomatizɑ̃tə, εllə a pœʁ, εllə nozə pa sɑ̃ɡaʒe. apaʁamɑ̃, il nə vø pa lə kɔ̃pʁɑ̃dʁə, e selwaɲə də plysz- ɑ̃ plys dεllə.
sε lə swaʁ. dəpɥi sa ʃɑ̃bʁə, εllə ɑ̃tɑ̃ sɔ̃ pεʁə ki ʁɑ̃tʁə dy tʁavaj. εllə nə tuʃəʁa pa a sa lamə tɑ̃ kil nə səʁa pa kuʃe. il tɔkə a sa pɔʁtə, e ɑ̃tʁə
kɛ̃bεʁle ? ɔ̃ sɑ̃ va, ty vjɛ̃ ? …
a, ui. εllə avε ublje la swaʁe də sɔ̃ pεʁə. œ̃ dine ɑ̃tʁə ami kεllə kɔnε a pεnə. εllə nə sə sɑ̃ pa bjɛ̃, sa sələ ɑ̃vi ε də ʁεste kuʃe. mεz- εllə nə pʁefεʁə pa ɛ̃kjete sε paʁɑ̃, e desɑ̃t- avεk ø ʒysko ʁεstoʁɑ̃. εllə nə mɑ̃ʒə ʁjɛ̃, u pʁεskə. εllə na pa fɛ̃, εllə nə pɑ̃sə ka lɥi. lɥi, lɥi, tuʒuʁ sə ɡaʁkɔ̃. sɔ̃ pwaɲε la bʁylə, εllə a ɑ̃vi də saʁaʃe la po. εllə a ɑ̃vi də lə masakʁe, puʁ evakɥe sε kʁɛ̃təz- e sεz- ymœʁ. e εllə a ɑ̃vi də seʁe sə nɔ̃ kɔ̃tʁə εllə.
sa tεtə lɥi tuʁnə. εllə na puʁtɑ̃ ʁjɛ̃ by. mεz- εllə nə sə sɑ̃ vʁεmɑ̃ pa bjɛ̃. εllə vudʁε ʒystə ʁɑ̃tʁe ʃez- εllə, salɔ̃ʒe, sə fεʁə sεɲe, kʁje, pləʁe, sufʁiʁ puʁ ublje… sa mεʁə vwa bjɛ̃ kə kεlkə ʃozə nə va pa, e lɥi di :
kim, ʁɑ̃tʁə a la mεzɔ̃, ɔ̃ nə va plys taʁde…
bjɛ̃ syʁ, sε fo, il ʁɑ̃tʁəʁɔ̃ taʁ. mεz- εllə akjεsə, e pʁɑ̃ la ʁutə də ʃez- εllə.
ɑ̃ ʃəmɛ̃, εllə nə sεsə də ʒəte dε ʁəɡaʁd paʁ dəsy sɔ̃n- epolə o mwɛ̃dʁə bʁɥi. il ni a bjɛ̃ syʁ pεʁsɔnə, mεz- εllə ε pεʁsɥade kə kεlkə ʃozə nə va pa. pʁəsɑ̃time kɔ̃fiʁme kɑ̃t- εllə pasə dəvɑ̃ ynə pətitə ʁyεllə du pʁɔvjεne dε bʁɥiz- etufe. εllə ʁiskə œ̃n- ɔεj a lɛ̃teʁjœʁ, kɑ̃t- εllə sə fε plake kɔ̃tʁə œ̃ myʁ
tjɛ̃ tjɛ̃… kɔmə ɔ̃ sə ʁətʁuvə ma bεllə…
εllə fεʁmə lεz- iø. ka va ʁəkɔmɑ̃se. kɔmə avɑ̃. puʁ la tʁwazjεmə fwa. sεt- alɔʁ kεllə ɑ̃tɑ̃t- ynə vwa a kɔte dεllə. εllə tuʁnə la tətə, e lə vwa. kε sə kil fε la ? …
laʃe la, sε pa εllə kə vu vule !
ɔ, mεz- εllə nə nuz- a tuʒuʁ pa ʁɑ̃buʁse…
ʒoʁε laʁʒe… laʃe mwa…
ty nu ʁɑ̃buʁsə ɑ̃ natyʁə, ka nu va…
œ̃ bʁɥi sə fi ɑ̃tɑ̃dʁə a lotʁə bu də la ʁyεllə. tus tuʁnεʁe la tətə, e il distɛ̃ɡεʁe ynə ɔ̃bʁə ki savɑ̃sε vεʁz- ø. ynə fijə. lε tʁwa ɡaʁkɔ̃ ki mɛ̃tənε lε ʒənə ʒɑ̃ paliʁe.
sεtə fijə, setε kʁistjanə. ynə ʁusə o tɑ̃peʁame osi sovaʒə kə sεz- iøz- etε bløs. si lε tʁwa ɡaʁsɔ̃z- avε ynə tεllə ʁeaksjɔ̃ fasə a εllə, sε kεllə etε ɑ̃ kεlkə sɔʁtə la mənøzə dε ʒənə də sə kaʁtje. dəaløzə dəpɥi sε diz- ɑ̃, εllə ɑ̃n- avε a pʁezɑ̃ di- sεt, e etε la pεʁsɔnə la plys ʁεspεkte dεz- ɑ̃viʁɔ̃.
εllə savɑ̃sε dɑ̃ lɔpskyʁite, nεjɑ̃ pa ʁəmaʁke kə lε tʁwa ɡaʁsɔ̃ netε pa səl…
lε mεk, vuz- ave pa vy lə ʁεstə də maʁi ? ʒɑ̃n- ε plys, sε la fɔli sε tɑ̃ si… kε sə kə ? …
εllə ʁəmaʁka lε dø ʒənə ʒɑ̃, lynə fisəle avεk dy skɔtʃ, lotʁə aʒənuje o sɔl, sə seʁɑ̃ lə vɑ̃tʁə apʁεz- œ̃ ku də pje də biʃə dɑ̃ lεstɔmak. lε tʁwa ɡaʁkɔ̃ sə ʁəɡaʁdεʁe… tʁwa… dø… œ̃…
mε vuz- ətə maladəz- u kwa ? ? ?
atɑ̃ kʁistjanə, ɔ̃ va tεkspli.
la sələ ʃozə kə vu puʁʁje mεksplike, sεt- u ε pasi lə ʁεstə dεʁbə ? ?
bεn… ɑ̃ fε, ɔ̃ sɑ̃n- ε sεʁvi la dεʁnjεʁə fwa, puʁ…
puʁ ?
okœ̃ dε ɡaʁsɔ̃ nə paʁlε… dynə vwa fεblə, lyka ʁepɔ̃di a lœʁ plasə
puʁ mə dʁɔɡe də pœʁ kə ʒə nə lεz- ɑ̃pεʃə də fεʁə ynə kɔnəʁi… kilz- ɔ̃ fεtə…
kʁistjanə lə ʁəɡaʁda… kε sə kil fəzε dɑ̃ sə kaʁtje a sεtə œʁ si taʁdivə, ly iki-abitε a lotʁə bu də la vilə ?
εllə sə ʁətuʁna ɑ̃sɥitə vεʁ sε tʁwa ɡaʁ
vu mə ʁɑ̃buʁsəʁe… e εllə na plys də dεtə puʁ mwa a paʁtiʁ də mɛ̃tənɑ̃… vu ʁɑ̃buʁsəʁez- a sa plasə
mε…
pa də mε, sε kɔmə ka e pa otʁəmɑ̃ ! ty a œ̃ pʁɔblεmə avεk sa ? …
dəmɑ̃da tεllə, lə fiksɑ̃ dœ̃ ʁəɡaʁ ɡlasjal… nɔ̃, il navε pa də pʁɔblεmə avεk ka… e navε okœ̃ pʁɔblεmə avεk kʁistjanə ɑ̃ ʒeneʁal, εllə ki avε su sεz- ɔʁdʁə- plys də la mwatje dε ʒənə dy kaʁtje… il nə valε mjø pa sɔpoze a sε diʁə…
εllə sɑ̃n- ala avεk lε tʁwaz- otʁə, ki ʁəɡʁεtε… də sεtʁə fε pʁɑ̃dʁə.
kɛ̃bεʁle ʁεstε kɔ̃tʁə lə myʁ, syʁ lə sɔl də la ʁyεllə salə… lyka sapʁoʃa difisiləmɑ̃ dεllə, e detaʃa dusəmɑ̃ lə skɔtʃ, avɑ̃ də sekʁule… il nə lavε pa lupe…
εllə lə ʁəɡaʁda, e lεda a sə ləve, lɛ̃sitɑ̃ a sapyie syʁ εllə… e laməna dɑ̃ sɔ̃n- apaʁtəmɑ̃, œ̃ pø plys lwɛ̃. εllə lalɔ̃ʒa syʁ lə kanape, e ala ʃεʁʃe də kwa lə swaɲe.
ynə fwaz- ynə bɑ̃də pase otuʁ dε kotə fəle dy ʒənə ɔmə, il suʁi, la ʁəmεʁsjɑ̃. εllə nɑ̃ fi ʁjɛ̃, e sasi a sε kɔte, sɑ̃z- œ̃ mo… il ʁεstəʁε la puʁ la nɥi… ɑ̃fɛ̃… εllə atɑ̃dε sε paʁɑ̃, puʁ lœʁ dəmɑ̃de la pεʁmisjɔ̃…
la ʒənə fijə oʁε pʁefeʁe ʁɑ̃tʁe ɑ̃ kuʁɑ̃ dɑ̃ sa ʃɑ̃bʁə, ʁəpase syʁ sə nɔ̃, e kupe, kupe, kupe ɑ̃kɔʁə e ɑ̃kɔʁə, tiʁe tu sε tʁε syʁ sɔ̃ pwaɲε, lεsɑ̃ œ̃ filε də sɑ̃ seʃape. sε tʁεz- etε sø kεllə oʁε vuly tʁase syʁ sa vi, e lə sɑ̃ ki kulε sε pʁɔblεmə ki sɑ̃vɔlε. ʒystə œ̃ tʁε, ʁjɛ̃ kynə fwa, εllə oʁε tɑ̃ εme… puvwaʁ seʁe sɔ̃ nɔ̃ ɑ̃sɑ̃ɡlɑ̃te kɔ̃tʁə sɔ̃ kœʁ… kɔmə si εllə lavε pʁε dεllə…
mεz- il etε pʁε dεllə. sələmɑ̃, εllə pɑ̃sε tʁo a sε lamə, kaʃez- ɑ̃tʁə lε paʒə dœ̃ livʁə, puʁ sələmɑ̃ lə ʁealize. ʒysko mɔmɑ̃ u εllə sə sɑ̃ti ɔpsεʁve…
kim tuʁna la tətə vεʁ lɥi, ʒystə a tɑ̃ puʁ lə vwaʁ apʁoʃe e sɑ̃tiʁ sε lεvʁə- kɔ̃tʁə lε sjεnə… il lɑ̃bʁasε… lə fʁisɔ̃ ki lɥi paʁkuʁy lə kɔʁ netε kɔ̃paʁablə a okœ̃ otʁə… tu sɔʁtε də sa tεtə… il ni avε plys kə… lɥi…
sε paʁɑ̃ ʁɑ̃tʁεʁe, e il sə sepaʁεʁe, istwaʁə də nə pa atize lε supsɔ̃. lyka fy otɔʁize a ʁεste puʁ la nɥi, e kim laməna dɑ̃ sa ʃɑ̃bʁə… εllə dɔʁmε su la mɑ̃saʁdə. il ni avε pa də matəlaz- u də li də kɑ̃, e lə kanape netε pa tʁε kɔ̃fɔʁtablə… dɔʁmiʁ avεk lɥi nɑ̃ɡaʒε a ʁjɛ̃… ɑ̃fɛ̃…
il sə kuʃεʁe, lə ɡaʁkɔ̃ sə ʁətənɑ̃ də sote syʁ sa vwazinə e la ʒənə fijə lytɑ̃ də tu sɔ̃n- εtʁə ɑ̃tʁə dø ʃozə ki lɥi tənε a kœʁ : lɑ̃bʁase… e… sə kupe…
setε œ̃ ʁeflεksə… εllə seʁa kɔ̃ bʁa blese kɔ̃tʁə εllə, tʁɑ̃blɑ̃tə… il falε kεllə sə ʁətjεnə… nə pa kʁake… puʁ ynə fwa…
la sɑ̃tɑ̃ tʁɑ̃ble, il kʁy kεllə avε fʁwa, e la pʁi kɔ̃tʁə lɥi… il sə ʁəɡaʁdεʁe avεk œ̃ pəti suʁiʁə, pɥi ləvεʁe simyltanemɑ̃ la tεtə… o dəsy dø, il vwajε lεz- etwalə…
εllə sɑ̃dɔʁmi dɑ̃ sεtə atmɔsfεʁə maʒikə… plysz- okœ̃ movε suvəniʁ… ʒystə… lɥi…

o miljø də la nɥi, kim sə ʁevεja, e sɔʁti silɑ̃sjøzəmɑ̃ dy li. εllə pʁi sε laməz- e, lytɑ̃ də tu sɔ̃n- εtʁə kɔ̃tʁə lɑ̃vi ki la pʁənε, kuʁy o ʒaʁdɛ̃ e lε lɑ̃ka dɑ̃ lεz- εʁ… εllə nə lε vwajε plys…
də ʁətuʁ dɑ̃ sa ʃɑ̃bʁə, tut- ɔbʒε kupɑ̃ u otʁə ʃozə ki oʁε py sεʁviʁ a lɥi fεʁə mal dispaʁy…
εllə sə ʁalɔ̃ʒa e sə blɔti kɔ̃tʁə lyka, ki la seʁa kɔ̃tʁə lɥi dɑ̃ sɔ̃ sɔmεj… εllə ləva lə siø vεʁ lεz- etwalə… ɑ̃tuʁe də sɔ̃n- ɔdœʁ… də lɥi.
εllə savε kə mɛ̃tənɑ̃, εllə puvε sɑ̃ sɔʁtiʁ… εllə lə lizε dɑ̃ lεz- astʁə…
kim sə dəmɑ̃dε kɔmɑ̃ εllə avε py tɔ̃be osi ba… εllə sɑ̃ vulε enɔʁmemɑ̃.
εllə nə ʁəvi plys lε tʁwa ɡaʁsɔ̃. kʁistjanə nə lɥi adʁesa plys la paʁɔlə. pɑ̃dɑ̃ dø mwa, a pʁεskə ʃakə ɛ̃stɑ̃, εllə ʃεʁʃε dy ʁəɡaʁ kεlkə ʃozə ki oʁε py lɥi fεʁə dy mal. sεz- ɔ̃ɡlə ? εllə lεz- avε ʁɔ̃ʒe. εllə nalε plys dɑ̃ la kɥizinə, ʁɑ̃pli dɔbʒε kupɑ̃. ynə fwa, εllə sə syʁpʁi a sə mɔʁdije lə dwa. εllə sə ʒifla də tutə sε fɔʁsə.
dɑ̃ sε mɔmɑ̃ də ʁəʃytə, kɑ̃t- εllə ʃεʁʃə də kwa sə blese kɔmə ynə dʁɔɡ, εllə ʁəpɑ̃sə a lɥi, e a sεtə nɥi maʒikə. εllə la ʁəkʁwaze dɑ̃ lε kulwaʁ. il sə suʁje, e sə ʁapʁoʃe ʃakə ʒuʁ œ̃ pø plys. pø tεtʁə bjɛ̃to sɔʁtiʁɔ̃ tilz- ɑ̃sɑ̃blə. ka, səl lavəniʁ nu lə diʁa…

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Poesie sans commentaire

Commentaire poème
20/04/2024Poeme-France
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Prose - Sans Thème -
Du 10/05/2012 09:51

L'écrit contient 1666 mots qui sont répartis dans 2 strophes.