Poème:J’ai Senti La Mort De Près

Dès que sur moi il a braqué son flingue
J’ai subitement réalisé que ce n’était qu’un dingue
Le doigt sur la gâchette
Il attendait patiemment la sonnette
BOUM ! il a méchamment appuyé
Avec ce vicieux regard enflammé
J’ai eu l’impression que son doigt a glissé
Mais il l’a vraiment fait par pure méchanceté
Il n’a éprouvé aucune pitié
Et il devait sûrement être atteint de folie
Car suivant la détonation, longuement il a rit

J’ai eu le grand malheur de survivre
Et, bien sûr, il se préparait à me poursuivre
Il a adroitement finit par m’avoir
Car sans énergie, je ne pouvais plus me mouvoir
Il me fixait de ses yeux diaboliques
Et me torturait de ses mains maléfiques
Ne trouvait-il pas que j’avais assez souffert ?
Je n’avais que de forces pour ramper par terre
J’ai noblement prié le ciel
Pour lui pardonner son péché mortel
Mais il m’a alors prise par les cheveux
Et m’a tirée dans ce trou boueux
Je ne pouvais faire plus que de le regarder agir
Et espérer qu’un miracle puisse surgir
Mais ce miracle ne s’est jamais pointé
Et il a continué à me persécuter
Encore, encore et encore
Il massacra mon pauvre corps

Lorsqu’il en eut finit avec ma chétive carcasse
Il prit un air perspicace
Et m’enveloppa dans un grand sac noir
Il m’emmena alors dans un dépotoir
Et devinez quoi, il m’y laissa
Seule, comme un rat
Il partit sans dire mot,
Croyant que j’étais K. O.
Mais il s’était gravement trompé
Car j’avais encore un peu de volonté
Je réussis à perçer le sac après quelques heures
Et m’enfuir vainement de mon agresseur…

Je suis parvenue à me refaire une vie
Après cette expérience inouie
Qui me laissa de graves séquelles
Autant mentales que corporelles
Et je dois avouer que je vais lui en vouloir
À cet homme plein de pouvoir
Car tout ce qu’il m’a fait subir
Ne se résume qu’à un triste martyre
Et jamais plus je ne me sentirai confiante
Envers ces hommes de nature bienveillante
Et je n’ai qu’une recommandation importante
Peu importe le cas, soyez toujours prudentes…