Poème:Part En Paix, Je Te Pardonne

Trop longtemps je t’en ai voulu,
De t’être souvent tu,
De n’avoir jamais su,
Fournir l’amour que tu aurais pu.
Ce n’est pas moi qui te le demandé,
Je n’aurais osé quémander,
Un amour normalement destiné,
À un fils si dévoué.
Je t’ai souvent observé,
Attendant un geste désespéré,
Pour tenter de rattraper,
Ce temps qui s’effilé.
Tu fais partie de ces gens,
Qui prennent pas de gants,
Que rien ne défend,
Pas même l’amour d’un enfant.
Mes yeux ont souvent été,
Ceux du jugement dernier,
Droit que je me suis approprié,
Avant d’y renoncer.

Difficile de t’en vouloir aujourd’hui,
Alors que tu franchis cette porte invisible,
Qui sépare nos mondes invisibles,
Je décide d’être imprévisible.
Grâce à toi j’ai appris,
Qu’on n’a qu’une seule vie,
Autant de gâchis,
Piètre prophétie.
J’ai appris à pardonner,
Car je sais que sur le seuil tu t’ai retourné,
Te demandant ta destinée,
Alors je t’ai pardonnée.
Dis-toi bien que la mort permet beaucoup,
J’ai la conviction que ce n’est pas une fin,
Dommage d’attendre d’être au bout du chemin,
Pour se rendre compte qu’on a oublié de semer les cailloux.
À ma grand-mère,
Disparut aujourd’hui en « mère »
Je suis sur que sa seule obsession,
C’est de savoir qui va répondre à ses questions.