Poème:Alors J’attends…

Que vous reste-t-il quand la vie se dérobe
Que vous veillez seul, jusqu’à l’aube
Et qu’à vous la mort dévoile
D’un baiser, le chemin des étoiles

Qui peut se vanter de n’avoir jamais
Senti autour de lui qui s’enroulait
Le manteau froid de la nuit
Tant le manque d’espoir nuit

Tant d’âmes dérobées, écrasées, brisées,
Tant d’années salies, perdues, envolées
De ce temps qui vous viole, qui vous vole
J’ai reçu l’oscar du plus mauvais rôle

La vie est belle vous dit-on souvent
Mais elle est pareille au vent
Elle peut sur son passage
Vous occire avant l’âge
Qui me dira pourquoi je vis
Qui me dira ce que je suis
Juste un animal qui survit
Ou l’éternel humain qui fuit

Je ne désire pas faire au monde mes adieux
J’aspire à des lendemains plus radieux
Mais de lutter je ne trouve nulle raison
Me reste un goût de trahison

Même pour qui m’aime sans faille
Je ne parviens à livrer bataille
Mes armes se retournent contre moi toujours
Et je me meurs un peu plus chaque jour

Toutes ces mains tendues, à ma rescousse
Tous ces heurts et ces secousses
Réussiront-elles à m’élever au firmament
Je l’ignore. Alors j’attends…

Tia