Poème:Du Pont Du Ciel.

Du royaume du ciel où elle siège
Pareil à une sainte vierge
À l’heure d’appel du réveil
Sur les ailes de l’aube vermeille
Portant son oriflamme
Investi du silence, jaillit la lumière sans alarme
Avec son visage d’enfant et ses mains de soie
Entrouvre le pli du jour et le pur commencement
Si parfaite par sa présence, du petit matin, lève l’effroi
De son sourire qui fige le temps
Transmuait jusqu’à l’émotion
La mussitation de l’obscur en milles éclats
Et en son jeu, suspend le brouillard à la porte du néant
Soyeuse en sa robe diaprée, à chaque instant
Répand, plus belle que sa naissance la joie
À la vie compagnon des jours et des saisons
Ô combien de fois ! À chaque moment
Les prairies, les plaines, les champs, les jardins
Les tilleuls, l’herbe mouillait à chaque chemin
L’observaient, pareil à un ange divin
Tant les fascines l’odeur de ses mains
Le chant dans son repli, se déhanche des voyelles
Des rosées et avec ardeur répond à l’appel
Des bosquets et la claire fontaine
Et de l’océan de l’oubli, la fleur, l’arbre, le chêne
Du printemps de miel, de l’été en fête, se souviennent
De leur aube sans vents, sans pluies, de la lune reflétant
Ses lueurs au dessus de leurs têtes et autour de leurs flancs
Où le temps ivre d’ombres, sommeillait aux bras d’un lierre
Sur l’âme de l’infini, marche la beauté côte à côte
Avec la vierge lumière en sa robe en perles d’or
Dans la migration du silence, s’ouvrent à l’écoute
Les sources du regard.
TLPN