Poème:Sang Après Minuit

25 décembre 1905. Au loin retentissent les cloches de l’église, il est minuit. La messe commence tandis que la belle s’apprêta à se coucher. Seule. Sans famille, sans amis. Noël ne représentait rien de plus qu’une journée ordinaire. Sa fraîcheur, et sa beauté ne la laissait pas indifférente. Face à son miroir, elle se contempla une dernière fois avant de se mettre au lit.
Les couleurs sombres de noir et blanc firent ressortirent le vert de ses beaux yeux. Pourtant, ils n’exprimaient rien de bien beaux. La tristesse et la solitude les emplissaient.
Le temps passe, tic tac, elle ne le vit passer.

Elle resta figée ainsi sur son reflet, se regarda, puis se sourit. Qu’avait-elle en tête ? Rien ne semblait aller. Le silence règne au fil des heures qui passent. Un courant d’air souffle sur son peignoir noir en soie et le fit tomber. La voilà nue… Si pâle… elle se contempla une dernière fois avant de se mettre au lit. Face à son miroir, une ombre inquiétante. Elle se retourne, mais rien. Puis se courba afin de ramasser son peignoir… Quand un bras la prit autour de la taille et une main la redressa par le cou. Dans le miroir, elle vit un beau jeune homme vêtu de noir. Les couleurs sombres de noir et blanc fit ressortirent le banc de ses dents quand il sourit et lui dit : « bonsoir. »

Son corps à nu, dans les bras d’un inconnu… seuls ses yeux verts et les dents blanches de cet homme illuminaient la chambre ténébreuse. Face au miroir, elle contempla l’homme qui commença doucement à remonter sa main vers son sein et les baisers qu’il s’empressa lentement à lui faire au cou. Son cœur battait à la chamade. Sa main relâcha son peignoir noir en soie. Elle se décrispa et se laissa faire. Qui était cet inconnu ? D’où venait-il ? Par où est-il rentré ? Ces questions ne la hantaient plus tellement prise par cette situation étrange. Elle ferma les yeux et pencha sa tête sur le côté, laissant ainsi plus de place à l’homme de lui baiser le cou.

Il l’a tenait si bien qu’elle se laissait faire… Une goutte éclabousse le parquet, puis une autre, et une autre… La belle doucement s’évanouit… Affalée sur le sol, son corps à nu courbé sur le sol… Du sang rouge vif coulait de la toile si obscure… Quand soudain elle se releva… L’inconnu avait disparu… Etonnée, elle ne se posa malgré tout pas plus de question. Puis comme à son habitude, elle se mit devant son miroir pour se contempler avant de se coucher… Mais… Il n’y a plus de reflet… .