Poème:Lettre À…

Cher amour,
J’ai beau connaître vos responsabilités, vos obligations, je ne peux m’empêcher d’en souffrir plus qu’il ne le faudrait.
J’ai beau savoir que vous me reviendrez prochainement, je ne peux empêcher ces sentiments de solitude, d’abandon, de mise à l’écart.
Savoir dépend de la raison, ressentir vient des sentiments, incontrôlables qu’ils sont, ils m’emportent aux portes de l’enfer.
Ce vide immense lors de vos absences ne fait qu’affirmer la dépendance que j’ai envers vous.
Vous avez le pouvoir de rester libre, malgré l’amour que vous me portez, quelle chance vous avez ! Le savez-vous ?
Etre libre, même de la personne qu’on aime, voilà le moyen de rester ensemble sans s’étouffer, s’ennuyer, s’entre-tuer.
Tu me manques tellement tu sais, tellement… dans ces instants de solitude immense, ça me manque de ne pas pouvoir te parler, te toucher, être à tes côtés.
C’est lorsque l’on perd quelqu’un qu’on se rend compte à quel point il est important pour nous, je n’ai pas besoin de te perdre pour le savoir, il suffit de ne plus pouvoir te voir pendant un moment pour que je m’en aperçoive.
Je t’aime plus que tout, depuis longtemps, malgré les doutes, les peurs, les remises en question, je continue d’éprouver ce sentiment intense.
Je ne te le dis probablement pas assez, mais je tiens à toi, plus que je ne le voudrai.
Je suis tant attachée à toi qu’à la moindre contrariété, je me sens blessée et frustrée par toi, même si je n’ai aucune bonne raison de l’être, je suis faite comme ça. Ne m’en blâme pas, acceptes moi juste comme je suis.
Ce soir, dernier soir avant ton départ, tu n’étais même pas là, avec moi, pour en profiter avant de te voir partir… douleur ultime au cœur, malaise soudain… je t’en veux pour cet abandon avant l’heure, malgré moi.
J’aurai tant aimé passer cette soirée dans tes bras, à parler de tout et de rien, mais juste pour être avec toi, pour ne pas penser au manque qui se fera sentir bien trop vite demain matin.
Je voudrai tant pouvoir arrêter le temps, dans ces moments où ta vie surchargée m’éloigne de ta présence.
Je ne sais que pleurer ton absence, me réfugier dans les toilettes pour ne pas que tu le saches, m’éloigner au moment même où enfin, on pourrait se voir quelques minutes.
Ô mon amour, comme j’aimerai pouvoir être comme toi, libre de ta personne !