Poème:Ma Campagne

Dieu, ou la création, ont fait la campagne, l’homme a fait la ville.
Malgré tout, c’est l’endroit où l’on y trouve
Le plus formidable des spectacles, avec le lever du soleil.
Même dans les plus grandes cités on s’ébahit devant cette merveille
Qu’offre la nature, même si c’est entre deux tours
Même si déjà, de bon matin avec le rythme de la ville, tu cours.

C’est souvent la cité qui fait écrire les plus belles pages sur la campagne.
D’ailleurs, a contrario, on y vit et on y travaille au calme,
Mais c’est souvent pour aller dépenser son argent à la ville.
Cependant elle reste la plus verte, avec son charme.

Il a fallu la République pour qu’elle devienne électorale.
Ce qui vise parfois à prendre les campagnards pour des ploucs.
Or, ce n’est pas comme ça qu’on les entourloupe,
Car c’est quand même souvent d’elle que vient la bonne morale.

La France est et reste un ensemble de campagnes.
Ce sont elles qui en font le charme et la beauté.
C’est ainsi que tant de pays nous envient et viennent la visiter,
Pour comprendre que nous ne sommes pas un pays de Cocagne.

Pour les citadins, la campagne n’a de charme
Que pour ceux qui ne sont pas obligés d’y habiter.
Chaque région a le sien et en a sa fierté,
C’est pour cela que les villes pleines de leurs vacarmes
Ne devraient être bâties qu’à la campagne !
L’air y est tellement plus serein, plus pur et respirable.
Pour certains citadins, le silence de la campagne est intolérable.
C’est pourtant grâce à lui, qu’il viennent retrouver le vide intérieur

Qui leur fait tant défaut. Ils y viennent en tant qu’employeur
Dans leur maison de campagne, y retrouver la douceur
La quiétude le calme qu’on ne peut trouver ailleurs.
La campagne c’est bien pour ne penser à rien :
Il n’y a qu’elle pour nous offrir ce bien.

Vis à la campagne pour toi, au lieu de vivre
A la ville pour les autres. Tu y es sur le qui-vive, enfermé.
Les champs, les prés sont le meilleur tombeau qui soit pour la santé !
Certains citadins détestent la campagne et s’y ennuient,
C’est le besoin d’argent qui les attire vers la ville.
Et une fois qu’il l’ont, ils retournent en milieu rural le dépenser !
L’ennuyeux dans le fait d’avoir sa maison à la campagne,
C’est qu’on est souvent obligé de passer les trois quarts
De son temps à la ville pour gagner de quoi se la payer.

Ne dit on pas si souvent des maisons de campagne
Que ce sont des maisons de caractère.
Ce n’est pas tant les pierres
Que tu y achètes, mais une âme.
Que tu sois breton, auvergnat, normand ou picard,
L’esprit de ta région ne t’apportera que bon sens et bienfaits
Tu y rejoindras sa culture propre, qui lui donne sa flamme.

Et ce sont de toutes ces étincelles, de ces mille feux,
Par ce savant mélange de connaissances, de traditions, de paysages
Que notre pays brille de par le monde grâce à ces brassages.
Ils ont formé un rassemblement venu de toutes les campagnes
Qui a débouché sur la culture des droits de l’Homme, de l’âme,
Et l’idée du fait que l’union de ces régions depuis notre Révolution
Donne le droit à disposer d’eux mêmes par leur expression.

La monotonie de la vie hivernale à la campagne,
Atteint parfois le sublime. C’est là qu’on y retrouve
La substantifique moelle de soi même, tout son calme.
Peu à peu la ville a vidé la campagne par un exode forcé,
Une migration inexorable, tout un programme,
Contre nature, comme si l’on voulait nous en faire divorcer.

On ne se soucie guère du nombre d’arbres qu’on aura utilisé
Pour la campagne, celle ci électorale, les Verts,
Mais cela dit, le ressenti du retour à la dite campagne est exprimé
Par un nombre croissant de personnes concernées.
Maintes personnes fuient désormais la ville pour y retourner.

Nos ancêtres aimaient leur campagne : ils s’y promenaient.
Ils savaient vivre avec, l’écouter, la comprendre, la regarder.
Le temps qu’il faisait était analysé et des dictons en étaient tirés.
Ils faisaient école au point même que de la science, ils savaient se passer.

Il y a peu de jours, j’étais avec une amie.
Elle était de la ville et me dit :
« Devant moi, la campagne est d’un vert si doux
Que je ne peux le décrire, tant il est multicolore et gai. »
Dans sa cité, elle avait le monde à ses pieds.
Moi, je suis de la campagne et je n’ai pas un sou,
Mais pourtant sa richesse me fait pitié.