Poème:Mon Pays, Ma Côte

Avec la côte d’Émeraude
Bijou du pays de Caux
Au long de laquelle je rôde
Du plus froid au plus chaud.

Je frissonne devant sa beauté
De l’hiver jusqu’à l’été,
On y trouve le bonheur des yeux
Avec ses couleurs du gris au bleu.

Devant sa faune admirable
Je reste intarissable.
De la sole du petit pêcheur,
Jusqu’à ses saules pleureurs

Bordant le plus petit fleuve de France.
On en comprend la souffrance
Lorsque les tempêtes meurtrières de l’hiver
Voient les falaises se faire grignoter.

Ce sont nos montagnes à plat
Avec pour symbole de résistance
La fameuse aiguille d’Etretat,
Droite, altière dans sa flagrance.

Qu’ils sont fiers de leur pays
Les paysans et pêcheurs cauchois.
Forts comme de vrais gaulois
De leurs châteaux, de leurs abbayes.

Et puis le cauchois a sa langue
Allez à Jersey on vous comprendra !
C’est dire comme sa lande
Comme son climat il défendra.

Ici, nous sommes fiers de nos côtes.
On y trouve toutes les couleurs.
Le peintre américain y trouera à chaque heure
Des nuances à apprendre, à ramener à son école.

Le cauchois est dur comme son calcaire
Il lui ressemble comme deux gouttes d’eau. .
Ce fluide est l’essence de son vert
C’est sa fierté, sa dorure, parfois son fléau.

Ce pays de Caux reste dans son coin
Tranquille comme ses habitants taiseux.
Il n’est pas du genre à faire du foin
Comme se plaisent à dire les vieux.

Il est calme et vit de sa nature.
Les habitants savent en prendre la mesure,
L’aimer, le cultiver, le faire vivre.
Car ici on le sent, à en être ivre,

Avec son bon cidre que l’on fait bouillir.
Là, dans chaque longère en briques et torchis,
Les charpentes en châtaigniers pluricentenaires
Sont indestructibles car imputrescibles comme fer.

Ce pays de Caux a une longue histoire
Il a été visité, envahi, saccagé brûlé au noir,
Depuis les anglais qui nous ont immolé la Jeanne,
Parce qu’elle était par trop partisane,

Jusqu’aux romains, aux vikings
Qui ont laissé leurs traces dans les patronymes
De nos villes villages et parkings !
Les « villae » romaines en suffixes « ville »

Les normands nous ont laissé leurs « tôt »
(Village) comme Yvetot capitale du pays de Caux
Ou bien Doudeville la capitale du lin.
Mais le cauchois reste cauchois et ne cède rien.

Riche en couleurs, fourni en valeurs,
Fier de son plus beau village de France
Comme de sa côte d’Émeraude
Dieu que je l’aime quand j’y rôde.