Poème:Un Matin D’octobre

Elles me reviennent en mémoire
Ces lointaines images
Ces souvenirs de mon village
Le grand père avec sa vieille pétoire

Elles me reviennent comme un songe
Et voilà qu’au loin elle s’avance
Je la reconnais mon enfance
C’était un matin, un dimanche

Il me semble en octobre
Peu importe
Il faisait froid
Le brouillard m’emporte

Peu à peu apparaît dans les limbes l’usine
La seule du village
Dont tous se faisaient l’apanage
Où tous travaillaient cousins cousines

Tout un livre d’images dans un ciel gris acier
Des pas lourds qui se traînent
Et pourtant aujourd’hui on n’a pas envie d’y aller
Ce n’est rien qu’une image celle de mon enfance

Une armée en déroute
Celle de ces courageux
Qui pour le bien de la société
Se sont levés pour aller gagner leur croûte

Non je rêve ce ne sont que les souvenirs
De mon enfance
Qui se rapprochent et marchent en cadence
Mais toi où es tu, je cherche ta présence,

Je te cherche toi mon passé ce matin de dimanche
Je regarde en arrière et puis sur mes côtés
Elle est là cette enfance et je sens son opprobre
Dans ce brouillard sous cette aube d’octobre

Il me revient des images de mon enfance
Des ombres qui me frappent et m’emportent
J’entends encore ces pas qui marchent en cadence
Ce village, ton visage, qui me dit adieu

Entouré par une patrouille habillée de vert gris
Qui t’emmènent travailler dans leur pays
C’était un matin de brouillard d’octobre
Il me revient des images, notre village, moi, toi…