Poème:Quatorze Octobre

Tout au bout de ma vie
Tout au bout de mes nuits
Que viens tu chercher
Au fond de mes yeux fatigués

Quatorze octobre
Que me veux tu
Tu viens me jeter l’oprobe
Pourquoi me dévisages tu ?

Moi mes lampions s’éteignent
Je ferme les yeux
Il n’y a pas de place pour deux
En ce samedi je suis dans la peine

Je savais que quelque part tu existais
Je savais qu’un jour tu viendrais
Mais tu viens si tard dix heures et demie
Tu vois ma fête est finie.

Pourtant tu es pareil à mon rêve
Grand mince tu as l’air perdu
Avec les mains douces sur mon poignet
Non c’est vrai que je ne suis pas déçue

C’est ainsi que je t’imaginais
Allez reste, tu m’as donné ta lumière
Car dans celle de tes yeux
Sombres, ténébreux,

Je plonge dans ton regard
Il ressemble à des vagues où m’y noyer
Ma fatigue devient une mouette rieuse
Moi qui il y a un instant n’était que pleureuse

Tu as fait envoler ma langueur
Tu me parais si rieur
Voire même un peu mieux
Et puis tu es si curieux

Qu’un moment tu me fais oublier ce mal pernicieux
Qui me ronge de l’intérieur, cancer malicieux
Qui même traité aux rayons x
M’autorise à prendre le risque

Celui de t’aimer